Autour du Bacchus de Vertault

Son retour au Musée de Châtillon-sur-Seine, en février 2022, vaut à la statuette en bronze de Bacchus, trouvée sur le site archéologique de Vertault, une notoriété retrouvée.

Après une disparition de près de cinquante ans, sa récupération, incertaine jusqu’à la dernière minute, s’est faite après plus de deux ans de négociations et de rebondissements. [ Lire la suite ]

Thierry de Ville d’Avray : du Garde-Meuble royal à l’Hôtel de la Marine rénové

La superbe rénovation de l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde, permet d’évoquer le Garde-Meuble de la Couronne installé dans ce beau bâtiment de 1732 à 1792 et le destin tragique de son dernier intendant le baron Thierry de Ville d’Avray, seigneur de ce paisible village entre Paris et Versailles, où l’on conserve encore sa mémoire.

Mais la rénovation de cet édifice permet aussi de rappeler le glorieux passé de la Marine française, dont le lieu fut aussi le siège de l’Etat-major général jusqu’en 2007.

Une belle histoire patrimoniale en écho à une grande histoire de l’art et à une belle histoire française.

Lettres en Lumières : l’intelligence artificielle pour lire les écritures anciennes

Lire automatiquement les écritures anciennes des grimoires, transcrire des millions de pages anciennes : c’est le rêve de l’archiviste, de l’historien et de tous ceux qui voudraient entrer de plain-pied dans les sources de l’histoire de la Bourgogne.

Le rêve est en passe de devenir réalité. Le Département accueille en thèse, jusqu’en novembre 2024, un jeune diplômé de l’ESIREM. L’objectif est d’achever la mise au point d’un système permettant de reconnaître toutes les écritures du XVIIIe siècle, à partir des archives des États de Bourgogne, exceptionnel ensemble conservé aux Archives départementales de la Côte-d’Or.

Demain, ces dizaines de milliers de pages racontant la Bourgogne du siècle des Lumières seront accessibles en traitement de texte, et non plus seulement en images.

Après-demain, ce projet « Lettres en Lumières » pourra être utilisé par toutes les archives européennes et étendu à tous les siècles.

Les Burgondes, Ve-VIe siècles

Les Burgondes sont un peuple germanique oriental que les « grandes migrations » ont mené jusqu’à une installation dans l’empire romain au cours du Ve siècle. Ils ont créé un « premier royaume » à cheval sur le Rhin, d’où ils sont partis entre 437 et 443 vers la vallée du Rhône, où ils fondèrent leur « deuxième royaume ».

Celui-ci connut une période assez faste entre les années 480 et 516, s’étendant jusqu’à Lyon et Avignon, avant d’être conquis par les rois Francs en 534. Son identité persista dans les royaumes successifs et on trouve encore sa trace dans la Bourgogne actuelle. [ Lire la suite ]

Justice et intelligence artificielle

Le numérique n’en finit pas de bouleverser la Justice en inquiétant les uns et en enthousiasmant les autres.  La justice virtuelle est porteuse de transformations majeures, mais ambivalentes. Elle promet certes des évolutions bénéfiques pour la qualité et l’efficacité de la Justice, mais les progrès de la technique ne doivent cependant pas masquer des risques pour l’office du juge et l’accès à la justice.L’ « open data » et la justice virtuelle permettent des progrès dont nous devons nous saisir, mais dans le respect des principes fondamentaux de la Justice. Les juges doivent conserver leur liberté d’appréciation et leur indépendance. L’utilisation des algorithmes doit être fondée sur les principes de neutralité et de transparence. Enfin, pour que les juges et les avocats puissent continuer à se repérer dans des informations même exhaustives et interactives, il est nécessaire de conserver une certaine hiérarchisation de la jurisprudence.

Comment l’architecture devient un facteur de bonne santé

L’Homme, devenant sédentaire après avoir été chasseur-cueilleur, s’est progressivement construit un habitat en fonction de l’évolution de ses besoins et de son environnement.

C’est dans la civilisation gréco-romaine que ceux-ci se sont inscrits avec une remarquable sophistication dans la perspective de satisfaire santé et bien-être. A travers la luxueuse domus ou le modeste logement des insulea romaines on ne peut qu’être admiratif devant la qualité de la vision des architectes de l’époque.

Alors que de remarquables progrès sont intervenus tant au plan technologique que scientifique dans le domaine de la santé, il est possible de s’interroger sur leur impact : notre habitat est-il en cohérence avec la définition de la santé que l’Organisation Mondiale de la Santé a proposée en 1946 en affirmant que la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ? [ Lire la suite ]

Molière et la gastronomie

Il y a déjà quelque temps, nous avons entrepris la rédaction de mini-dictionnaires consacrés uniquement au vocabulaire d’un auteur particulier ; parmi ces recherches, nous avons travaillé sur la langue de Molière. La célébration du quatrième centenaire (Jean-Baptiste Poquelin est baptisé à Paris le 15 janvier 1622) nous oblige à penser davantage à l’auteur de l’Avare et du Misanthrope ; d’autre part, nous habitons dans une ville qui consacre une partie de son activité à la gastronomie. Voici d’excellentes occasions de parler des rapports de Molière (du moins celui qui apparaît dans ses pièces théâtrales) avec la nourriture. [ Lire la suite ]

Dijon gallo-romaine au fil des inscriptions

Appartenant à la cité des Lingons, le site de Dijon, quoique difficile à saisir dans son développement urbain aux premiers siècles de l’Empire romain, a cependant livré suffisamment d’inscriptions et de restes architecturaux pour que l’on puisse envisager l’existence d’un centre relativement développé. Ce sera l’objet de cette communication que de prendre notamment appui sur l’étude d’inscriptions, replacées dans leur contexte, pour tenter de reconstituer quelques éléments du patrimoine antique dijonnais, caractérisant la société et la vie économique et religieuse de cette agglomération.

Pasteur, de la chiralité à la rage, avec quelques Bourguignons ou d’Auguste Laurent à Octave Terrillon

Le bicentenaire de la naissance de Pasteur est l’occasion de présenter quelques liens avec des bourguignons du Duché ou de la Comté. Pasteur passa son baccalauréat ès sciences à Dijon, puis il y fut nommé Agrégé un court instant. Sa correspondance avec Chapuis qui deviendra recteur à Dijon montre qu’il ne s’y plait pas et qu’il veut poursuivre ses recherches sur la chiralité, recherches commencées grâce à Auguste Laurent et qui seront fondamentales pour sa carrière future. Son passage à Dijon nous met aussi sur la trace de Pouillet, le physicien et d’Auguste Paradier, ingénieur des Ponts à Dijon ; il retrouvera ce dernier à Arbois lors de ses études sur le vin. Au cours de son séjour à l’Ecole Normale Supérieure comme responsable des études scientifiques, il va y côtoyer Désiré Nisard, directeur de l’Ecole.  A cette époque Pasteur va s’intéresser à l’organisation de l’Enseignement scientifique et favoriser les carrières de l’astronome Eugène Tisserand et du Physicien Jules Violle, ce dernier ayant eut pour sujet de thèse : « Travaux de Monsieur Pasteur sur les fermentations ». [ Lire la suite ]

Les peintres de la famille Changenet et leurs œuvres à Dijon vers 1500

Les peintres de la famille Changenet occupent une place de premier plan dans le paysage des arts à Dijon autour de 1500. L’excellence de leur métier leur vaut nombre de commandes, des manuscrits enluminés de Pierre Changenet, identifié avec le Maître des Prélats bourguignons, aux retables de son frère Jean II, alors reconnu comme le plus grand peintre d’Avignon.

Peu après 1500, le retable du maître-autel de l’église Notre-Dame reçoit ainsi les quatre volets dont Nicolas Bouesseau avait confié la réalisation à Jean Changenet en 1490. La redécouverte en 2016 de trois de ces volets en Seine-et-Marne est à l’origine de la reconstitution du singulier réseau formé par cette famille entre ses trois ateliers implantés à Dijon, Avignon et Marseille.

Cette séance se propose de définir les modalités de ces échanges artistiques à travers l’analyse du retable majeur de Notre-Dame, ainsi que d’autres de leurs œuvres présentes à Dijon autour de 1500, en particulier le Missel de Richard Chambellan et le Calvaire du Parlement de Dijon.

 

Célébrations de Bourgogne 2023

L’Académie de Dijon, en partenariat avec les sociétés savantes de notre ancienne province, construit patiemment la mémoire de la Bourgogne. Cette année encore, les érudits, les archéologues, les historiens du droit, des sciences et des techniques, de l’art et de la littérature, mettent en lumière tous ces personnages hors du commun, femmes ou hommes, restés souvent inconnus mais qui ont mené des actions d’une portée exceptionnelle et contribué, par leurs œuvres, à l’enrichissement de notre patrimoine. Des événements oubliés rappellent aussi l’histoire heureuse ou mouvementée de nos ancêtres.

Pour 2023, la vendange a été bonne et le cru exceptionnel !

La richesse d’une Bourgogne aux multiples facettes ne cesse de se révéler dans une bonne centaine de brefs articles commémoratifs des Célébrations de Bourgogne, une publication bientôt disponible pour tous les curieux de vies remarquables, d’exploits, de découvertes et de créations au cours des siècles. L’Académie se propose de les présenter, en avant-première, le mercredi 7 décembre à 18 h.

 

La tombe de Vix refouillée : nouveau regard sur un témoignage exceptionnel du phénomène princier

En 2014-2015, la fouille du complexe funéraire princier de Lavau dans l’Aube et ses résultats spectaculaires ont logiquement imposé la nécessité d’un retour au site de Vix. En 2019, à l’occasion d’une fouille programmée menée par l’Inrap et le laboratoire Artehis, le vaste monument qui protégeait la sépulture de la « princesse » a enfin été réétudié, 66 ans après sa découverte. Bien plus qu’un simple amas de pierre, ces vestiges révèlent une structuration complexe, propice à la mise en scène des funérailles de la Dame de Vix.

Bien qu’entièrement fouillée par Maurice Moisson et René Joffroy en 1953, la tombe elle-même a fourni une quantité de mobilier inattendue, grâce au tamisage des remblais de la fouille ancienne. Ainsi, parmi les centaines de fragments mis au jour, peuvent être mentionnés des éléments importants du cratère grec, plusieurs fibules, dont un exemplaire en fer et en or, un exceptionnel scalptorium en fer, ambre et or, etc. [ Lire la suite ]

Le réseau Grenier-Godard

17 juin 1940, l’occupation de Dijon débute. Très vite, de nombreux Dijonnais initient les premières manifestations du refus de la défaite et parmi eux, une famille du quartier Saint-Michel, les Grenier-Godard : Alphonse, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, gazé sur le front d’Orient en 1917, Blanche, infirmière engagée dès septembre 1939 et leurs deux jeunes fils, René 15 ans et Jean 11 ans. Sous l’impulsion de Blanche, la cheffe de réseau, les activités clandestines se développent : évasions de prisonniers, faux papiers, passages de la ligne de démarcation, renseignements, aide aux Juifs. Le réseau compte plus de 300 membres en 1942.

Comment et pourquoi entre-t-on en Résistance dès l’été 1940 ? Comment fonctionne une organisation clandestine des débuts de la Résistance ? Pourquoi entre lumières et ombres, le réseau Grenier-Godard est-il honoré, récompensé puis tombe dans l’oubli et sort de l’Histoire et de la mémoire ? Les recherches effectuées par D. Vouzelle proposeront des réponses…

Les 101 merveilles de l’évolution qu’il faut avoir vues dans sa vie

Des abysses aux sommets, embarquez pour un voyage extraordinaire à la rencontre des merveilles de l’évolution ! Depuis 4 milliards d’années, l’évolution ne cesse d’inventer des formes et des modes de vie qui surprennent et qui font la biodiversité actuelle. Cette communication permettra de revenir sur la publication de l’ouvrage « Les 101 merveilles de l’évolution qu’il faut avoir vues dans sa vie » qui permet de découvrir 101 espèces animales et végétales, parfois disparues, parmi les plus insolites que la Nature ait conçues.

 

Les premières traces de la vie sur Terre sont observées il y a environ 3,7 milliards d’années, puis la biodiversité va soudainement exploser il y a 575 millions d’années. Certaines espèces sont particulièrement étonnantes, n’existent plus aujourd’hui, décimées par des extinctions ou simplement transformées au cours du temps. Les espèces éteintes témoignent des changements de la biodiversité, et montrent qu’une espèce peut à tout moment disparaitre. Mais certains traits anatomiques portés par des espèces apparues il y a fort longtemps et aujourd’hui disparues sont toujours présents de nos jours, portés par des espèces nouvelles. Au fil des millions d’années se sont d’innombrables nouvelles formes de vie qui vont émerger et peupler tous les environnements. [ Lire la suite ]