400ème anniversaire de Molière : Dijon applaudit le comédien, Bussy-Rabutin vante le dramaturge

Dijon applaudit le comédien

En cette année de célébrations du 4e centenaire de la naissance de Molière, il est opportun de rappeler que sa troupe séjourna à Dijon, à deux reprises, en 1655 et 1657. Le contexte de son accueil par les autorités et les Dijonnais sera examiné, ainsi que la nature des pièces jouées par les comédiennes et comédiens.

 

Bussy-Rabutin vante le dramaturge

Molière et Bussy-Rabutin se connaissaient-ils ? La question n’est pas anecdotique, s’agissant du plus célèbre homme de théâtre de son temps et d’un fameux personnage du monde des lettres, certes rarement bien en cour, mais académicien français et dont les avis étaient sollicités et redoutés. Et l’opinion de Bussy-Rabutin ne peut être banale.

 

Approche de la restauration d’un site industriel : les forges de Buffon

Chef-d’œuvre du patrimoine industriel du XVIIIe siècle, la grande forge de Buffon fut édifiée par le célèbre naturaliste Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon. C’est une usine modèle, tant par l’organisation rationnelle de la production que par l’harmonie des bâtiments.

La conception du site de production est fidèle à l’esprit novateur des Lumières, avec la distinction nette en deux parties : un ensemble domestique et un ensemble industriel, ce dernier étant ouvert en grande partie au public.

Bien conservé, ce domaine sidérurgique, témoin du génie scientifique du XVIIIe siècle, fait l’objet d’un entretien vigilant et constant.

Claude-Veyssière-Pomot évoquera les étapes de la restauration de « la grande forge de Buffon », depuis son classement au titre des Monuments historiques le 20 décembre 1943 jusqu’à l’arrêté du 1er juin 2021. Il présentera les acteurs et les entreprises, ainsi que les structures participantes aux travaux en cours qui ont été lancés par Dominique Jouffroy.

Faire face à la crise et à l’incertitude : retour sur la gestion de la crise sanitaire COVID 19 par le CHU Dijon Bourgogne

Le 16 mars 2020, le Président de la République puis le ministre de l’Intérieur ont annoncé pour une durée de quinze jours au moins des mesures de confinement pour endiguer l’épidémie de COVID-19 provoquée par le coronavirus. Par cette décision inédite, le Président Macron a, par 5 fois dans son discours, fait entrer la nation en guerre et organisé la mobilisation contre un ennemi inconnu encore quelque mois plus tôt : le virus Sars COV 19. Dans les faits, depuis plusieurs semaines déjà, le CHU Dijon Bourgogne était mobilisé depuis l’alerte posée en janvier par la Ministre de la Santé et l’accueil des premiers patients mifévrier. Plus qu’une mobilisation, c’est une transformation profonde, plus exactement des transformations profondes qu’il a fallu conduire dans une organisation par nature complexe, un Centre Hospitalier Universitaire comptant près de 8 000 professionnels, plus de 1 300 lits et ce, avec des objectifs clairs : prendre en charge tous les patients COVID, y compris les plus sévères, assumer notre responsabilité territoriale et missions de santé publique : détecter, protéger, prendre en charge. [ Lire la suite ]

Un dessinateur méconnu, Aloysius Bertrand, et ses sources dijonnaises

Louis Jacques Napoléon Bertrand (Ceva (Piémont), 1807 – Paris, 1841), dit Aloysius Bertrand, est généralement considéré comme l’inventeur du poème en prose. Son influence sur la production littéraire de son époque est indéniable et fut reconnue en son temps par de grands écrivains (Baudelaire, Théodore de Banville, Mallarmé …), sans oublier la création musicale (Maurice Ravel en particulier).

Dijon, ville où il passa une grande partie de sa jeunesse et de sa courte vie d’adulte, fut pour lui une source d’inspiration. La campagne environnante le marqua profondément, les rues de la cité, dont certaines avaient encore un aspect médiéval, enflammèrent son imagination et son attirance pour ce qu’on appelait alors « le gothique ». Les richesses exposées dans le Musée des Beaux-Arts et dans celui consacré aux estampes, nouvellement créés, les ouvrages anciens conservés à la Bibliothèque municipale participèrent à sa formation et à sa culture artistique. [ Lire la suite ]

À l’ère du numérique, la difficile, mais nécessaire adaptation des habitants pour de nombreuses tâches de la vie courante

La dématérialisation accélérée des services publics, la Covid-19 et les confinements ont contraint les ménages à intensifier leur usage du numérique dans toutes les sphères de la vie quotidienne. Le télétravail, les classes virtuelles, le commerce en ligne et la télémédecine, notamment, prennent de plus en plus de place dans la vie de ménages. Mais, si pour certains, la numérisation de la société simplifie le quotidien, pour d’autres cela le rend plus complexe. Une partie de la population n’a pas accès à internet du fait de la qualité de la couverture numérique mais aussi en raison du coût de l’abonnement et de l’équipement. D’autres cumulent parfois ces difficultés avec le manque de compétences numériques. Les personnes n’ayant pas utilisé internet dans l’année et/ou étant en difficulté avec les usages du numérique sont considérées en situation d’illectronisme. [ Lire la suite ]

Hommage à Dominique Jouffroy, architecte du patrimoine (1957-2022)

Françoise Vignier et Bernard Sonnet

Éléments d’une biographie

 

Claude Veyssière-Pomot

Approche de la restauration d’un site industriel : les forges de Buffon

 

Visite du chantier de la Fosse de Coulmier le 30 juillet 2020

(reportage FR3 Bourgogne, Sylvain Bouillot, Damien Rabeisen et Florentin Nogara)

Le duc de Saint-Simon et les « faux Chavigny » de Beaune : anatomie d’un scandale

Vers 1700, deux jeunes bourgeois beaunois, Philibert (1685-1745) et Théodore (1687-1771) Chevignard allèrent faire leurs études chez les Jésuites du Collège de Clermont à Paris, sous le nom usurpé de Chavigny-le-Roy, emprunté à une vieille maison éteinte de Touraine.

L’aîné entra en 1708 dans un régiment d’élite et le cadet fut nommé abbé de Bellefontaine à Noël 1709, ce qui suscita quelques jalousies : la supercherie fut alors découverte et Louis XIV exila les deux coupables et fit saisir leurs biens pour satisfaire les créanciers. [ Lire la suite ]

Claude Pouillet (1790-1868), un physicien engagé dans une période politique agitée

Franc-Comtois de naissance (il est né à Cusance dans le département du Doubs), Claude Pouillet est admis à l’Ecole normale en 1809. Il consacre toute sa carrière à l’enseignement de la physique en particulier dans le cadre de la Faculté des sciences de Paris ainsi que du Conservatoire des arts et métiers. Il est élu à l’Académie des sciences en 1837 dans la section de physique générale.

Partisan du Roi Louis-Philippe, il se présente à la députation aux élections du 4 novembre 1837. Il est élu député de la circonscription de Poligny dans le Jura et il est systématiquement réélu aux trois élections suivantes jusqu’en 1848. [ Lire la suite ]

Le marché du vin : un changement d’époque

La crise sanitaire du Covid a accéléré la mise en évidence de mutations très profondes dans le monde du vin. La baisse de consommation constatée depuis de nombreuses années s’accompagne d’un changement d’attitudes, d’attentes vis-à-vis du vin. On constate notamment une rupture de sens de l’acte de consommer et de boire au regard de ce qui avait été ses fondements de l’après-guerre avec un renouvellement de l’imaginaire et des codes de la gourmandise et de l’hédonisme. Certains vins ont acquis un statut de mythe et deviennent très spéculatifs mais la grande masse des vins doit faire face à une concurrence accrue avec une valorisation de nouvelles boissons qui deviennent de vraies alternatives : bières, vins sans alcools, boissons fermentées, retours de boissons anciennes comme la piquette, le pet nat ou les vins orange… Un mouvement hygiéniste : le sober movement prône une modération ou une baisse de la consommation de vins. Boire du vin n’est plus ancré dans une tradition culturelle. [ Lire la suite ]

Au cours du temps, la caféine, amie ou ennemie ?

Proposer une communication autour de la caféine entraîne à de multiples découvertes que les auteurs de la communication tentent de montrer.

Après quelques principes de base pour réaliser son café : l’eau et sa température, la torréfaction du café, la mouture, les types de cafés à envisager : robusta, arabica ou café naturellement sans caféine, ou cafés décaféinés par des méthodes diverses, les types de cafetières à utiliser… nous vous proposerons de découvrir quelques-unes des nombreuses études faites pour déterminer les constituants du « café boisson ».

 

Peut-être que la plus originale est celle du français Armand Seguin (1767-1835) qui a travaillé avec le dijonnais Bernard Courtois pour découvrir la morphine et parla en 1806 d’un principe amer. Suite à ces travaux connus par l’allemand Runge ce dernier découvrit la « kaffeebase » en 1819 substance blanche sous forme d’aiguilles ou de poudre qui deviendra la caféine en 1820 avec les études de trois Français : Robiquet, Pelletier et Caventou mais ces deux derniers laissèrent la découverte à Robiquet. Nous sommes en 1820 mais si Runge connaissait Seguin il ne semble pas qu’à cette date nos trois français connaissaient les travaux de Runge ! Finalement la poudre blanche dans le café existait bien et la recherche pouvait continuer. [ Lire la suite ]

Un portraitiste original du temps de la douceur de vivre : Carmontelle

Louis Carrogis dit Carmontelle (Paris, 1717 – Paris, 1806) ne ressemble guère aux autres portraitistes du XVIIIe siècle ; ayant une formation d’ingénieur militaire, il prend l’habitude de « croquer » officiers et soldats de son régiment, avant de devenir un proche de la famille d’Orléans.

L’artiste multiplie ses dessins à la pierre noire et à la sanguine, qu’il colorie plus tard avec des gouaches. Il devient aussi l’ordonnateur des fêtes données par le duc de Chartres – futur Philippe-Égalité – ; c’est également l’auteur de nombreuses comédies, dont il peint aussi les décors sous forme de transparents éclairés par des feux qui montrent des paysages de jardins enchantés.

La Révolution mettant fin à son activité, Carmontelle connaît la gêne et vivra jusqu’à 89 ans, grâce à une pension de la duchesse de Luynes. [ Lire la suite ]

La redécouverte et la sauvegarde de Saint-Andoche de Saulieu, 1756-1870

En 2019, la ville de Saulieu a organisé un certain nombre de célébrations pour commémorer les 900 ans de la basilique Saint-Andoche et les 100 ans de son élévation au rang de basilique mineure. Ce fut l’occasion de se pencher sur la redécouverte et les premières restaurations de la basilique de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle.

De 1750 à 1820, dans le goût néoclassique dominant, les seuls travaux d’envergure sont embellissements intérieurs prévus par Jean-Antoine Caristie, qui prévoyait la construction d’un nouvel orgue, de stalles élégantes et d’une chaire à prêcher, et déjà de nécessaires réfections du dôme, d’une partie de la toiture et du portail. [ Lire la suite ]