Vos tweets sous ma loupe informatique

Dans le domaine des Sciences Humaines et Sociales, l’apparition des Réseaux Sociaux Numériques a permis d’avoir accès à de gros volumes de données et a eu les mêmes conséquences que l’apparition du microscope en biologie ou du télescope en astronomie. Ces données ont provoqué une rupture d’échelle dans les analyses effectuées par les chercheurs. La recherche interdisciplinaire s’est développée dans une nouvelle direction appelée informatique sociale (Computational Social Science) : les informaticiens doivent traduire la question de recherche émise par les chercheurs en Sciences Humaines et Sociales sous la forme d’un enchaînement de différents algorithmes permettant d’éclairer la question. [ Lire la suite ]

L’évolution des cartes marines, des portulans à la mesure de la longitude

La plus ancienne carte marine parvenue jusqu’à nous est la « Carte pisane » datée de la fin du XIIIe siècle. C’est un portulan, c’est-à-dire une carte manuscrite sur parchemin, destinée à figurer les côtes et les ports pour les besoins de la navigation. L’usage de telles cartes était lié à celui de la boussole. Certaines, produites à des fins de prestige, sont des documents spectaculaires. Ces cartes ont été produites jusqu’au XVIIIe siècle, mais elles ont évolué avec l’expansion du monde parcouru par les marins occidentaux, autour de l’Afrique puis dans l’océan Indien, au travers de l’Atlantique puis de l’océan Pacifique. [ Lire la suite ]

« Un joyau disparu : la Sainte-Chapelle de Dijon »

La « Chapelle Mgr le Duc », fondée en 1172 par le duc capétien Hugues III dans l’enceinte de son hôtel dijonnais, devint l’un des plus grands et plus beaux édifices gothiques de la ville. En cette chapelle collégiale étaient vénérées des reliques insignes. Les ducs VALOIS se font un devoir d’en achever la construction et le décor. Choisie par Philippe le BON comme siège de l’Ordre de la Toison d’Or, le duc manifeste une dévotion toute particulière pour sa chapelle en y déposant une précieuse relique, une hostie miraculeuse offerte par le pape Eugène IV, qui fera l’objet d’une grande vénération. [ Lire la suite ]

L’enseigne et le périscope ou comment le sous-marin a trouvé la vue

À la fin du XIXe siècle, quelques pays étudient des submersibles susceptibles de lancer des torpilles sans être repérés et de s’échapper avant la riposte des navires attaqués. La France expérimente deux sous-marins et réussit à les faire naviguer convenablement. Mais aucun des appareils de vision imaginés pour eux n’est efficace. Un jeune officier d’origine bourguignonne et futur amiral, Hippolyte Violette, féru de mathématiques et d’optique, conçoit et réalise un périscope opérationnel. La Marine française possédait ainsi le premier sous-marin apte à combattre. L’aventure de « l’instrument à regarder tout autour » ne manque pas de sel. Elle sera contée du point de vue scientifique et comme un épisode marquant de notre histoire navale.

« La sculpture sur bois romane de Bourgogne, ce que révèle sa restauration »

En France, les sculptures en bois polychromes sont beaucoup moins étudiées que celles réalisées en pierre. C’est également le cas pour la sculpture romane. Avec la récente publication de l’ouvrage La sculpture sur bois romane de Bourgogne. Styles, techniques, restauration, un sérieux oubli dans les études de l’histoire de l’art médiéval est corrigé. Nadia Bertoni-Cren, restauratrice et co-auteur de cette publication nous présentera une série de sculptures très anciennes et raffinées dont les mystères techniques et iconographiques sont en partie dévoilées. [ Lire la suite ]

Le protocole de Kyoto, ou comment le rejet d’une décision imparfaite peut mettre parfaitement en cause notre planète

Selon le premier rapport du club de Rome publié en 1972, la poursuite de la croissance économique entraînerait au cours du XXIe siècle une chute brutale de la population à cause de la pollution, de l’appauvrissement des sols cultivables et de la raréfaction des ressources énergétiques.

Ces premiers travaux, avec le rapport BRUNDTLAND, ont conduit à engager des études approfondies sur le changement climatique. Elles ont conclu à plusieurs risques majeurs qui affecteront la planète et tous les organismes vivants qu’elle comporte par suite de rejets trop importants dans l’atmosphère des gaz à effet de serre, le principal étant le dioxyde de carbone. [ Lire la suite ]

« Je déclare vivre de mon art » : quelques femmes portraitistes dans la France des Lumières

La notoriété d’Elisabeth Vigée-Lebrun a éclipsé d’autres femmes artistes aussi talentueuses, comme sa rivale Adélaïde Labille-Guiard, Marie-Suzanne Roslin, elle-même épouse d’un célèbre portraitiste suédois, ou Marie-Thérèse Reboul ou encore les sœurs Lemoine, dont le Musée de Grasse vient de présenter les œuvres dans une exposition récente. Mais elles sont peu nombreuses, compte tenu du statut des épouses dans l’ancien droit, à pouvoir vivre de leur art et être reconnues à la fois comme peintres et comme femmes. Il est vrai que le portrait est alors considéré comme un genre mineur, puisqu’il n’a qu’une « fonction imitative » ; il répond pourtant, à cette époque, à une demande sociale et familiale.

La main et le cerveau. Une merveilleuse connivence… grâce au pied ?

L’étroite connivence entre la main et le cerveau, faite d’entente et d’intelligence à la fois tacite et secrète, a été interprétée selon des narrations anthropologiques différentes. L’une a fait l’hypothèse que l’Homme avait reçu une main car il était le plus intelligent des êtres, l’autre a postulé que l’Homme était le plus intelligent des êtres parce qu’il avait une main. Dans les deux cas la bipédie a mis la main à la libre disposition du cerveau. Toutefois dans le déroulement de cette histoire impliquant trois acteurs, le cerveau, la main et le pied, le rôle joué par chacun d’eux a évolué comme le suggèrent les résultats de recherches récentes tant paléontologiques que neurophysiologiques. [ Lire la suite ]

Prix 2023 de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres

En 2023, le Prix de l’Académie est proposé par la Commission des sciences. Le concours peut couronner un livre, un essai spécialement rédigé pour l’occasion, une œuvre d’art. Le sujet est alternativement proposé par l’une des quatre commissions qui réunissent leurs membres en jury.

Le Laboratoire ICB félicite 2 de ses membres Vincent BOUDON et Cyril RICHARD pour ce superbe Prix qui récompense un projet original de vulgarisation scientifique.

La Lumière pour sonder le monde. La spectroscopie et ses applications“, un ouvrage pédagogique qui a fait l’unanimité auprès du jury.

Le jury a notamment souligné l’originalité du projet présenté, la qualité de l’ouvrage et des illustrations et la pertinence du sujet traité.

Rendez-vous le 14 octobre prochain pour la remise du Prix par le Maire de Dijon François REBSAMEN.

La restauration de la chapelle Sainte-Croix de Jérusalem de l’ancien Hôpital général de Dijon

La chapelle Sainte-Croix de Jérusalem fut édifiée en 1459 au centre du cimetière de l’Hôpital du Saint-Esprit ; son rôle de chapelle funéraire se traduisait par des dispositions architecturales originales, dont l’interprétation reste encore sujette à caution.

Classée au titre des Monuments historiques en 1908, elle devient, en 1938, la première salle du Musée des Hospices civils de Dijon et accueille un ensemble un ensemble d’œuvres liées à l’histoire de l’hôpital. [ Lire la suite ]

Covid19 et mortalité : une comparaison des sources Insee et Inserm

On a beaucoup entendu de discours, parfois bien contradictoires, sur les conséquences de la Covid-19 en termes de mortalité. Au cours de cette communication, Moïse Mayo, ancien directeur régional de l’Insee BFC présentera les différentes statistiques sur le sujet, produites essentiellement par l’Insee et l’Inserm, avec quelques adaptations durant la crise, la manière dont le service statistique public a réagi à cette crise, les évolutions de la mortalité sur les années 2020-2022 et l’analyse de la surmortalité mesurée pendant cette période.

 

 

Claude LADREY (1823-1885) Un grand œnologue bourguignon ou l’art de faire le vin

Claude Ladrey est né le 9 octobre 1823 à Châtillon-sur-Seine.  Ancien élève de l’École Normale Supérieure, il y rencontre Louis Pasteur avec lequel il correspondra longtemps. Devenu Docteur ès sciences après divers postes, il arrive à Dijon en 1852 où il fera toute sa carrière. Il sera professeur de chimie à la Faculté des sciences, ce qui l’amènera à se spécialiser en viticulture et œnologie et à donner des cours à l’École Normale primaire de Dijon et aussi à Beaune. [ Lire la suite ]