La crise sanitaire du Covid a accéléré la mise en évidence de mutations très profondes dans le monde du vin. La baisse de consommation constatée depuis de nombreuses années s’accompagne d’un changement d’attitudes, d’attentes vis-à-vis du vin. On constate notamment une rupture de sens de l’acte de consommer et de boire au regard de ce qui avait été ses fondements de l’après-guerre avec un renouvellement de l’imaginaire et des codes de la gourmandise et de l’hédonisme. Certains vins ont acquis un statut de mythe et deviennent très spéculatifs mais la grande masse des vins doit faire face à une concurrence accrue avec une valorisation de nouvelles boissons qui deviennent de vraies alternatives : bières, vins sans alcools, boissons fermentées, retours de boissons anciennes comme la piquette, le pet nat ou les vins orange… Un mouvement hygiéniste : le sober movement prône une modération ou une baisse de la consommation de vins. Boire du vin n’est plus ancré dans une tradition culturelle. [ Lire la suite ]
communication
Au cours du temps, la caféine, amie ou ennemie ?
Proposer une communication autour de la caféine entraîne à de multiples découvertes que les auteurs de la communication tentent de montrer.
Après quelques principes de base pour réaliser son café : l’eau et sa température, la torréfaction du café, la mouture, les types de cafés à envisager : robusta, arabica ou café naturellement sans caféine, ou cafés décaféinés par des méthodes diverses, les types de cafetières à utiliser… nous vous proposerons de découvrir quelques-unes des nombreuses études faites pour déterminer les constituants du « café boisson ».
Peut-être que la plus originale est celle du français Armand Seguin (1767-1835) qui a travaillé avec le dijonnais Bernard Courtois pour découvrir la morphine et parla en 1806 d’un principe amer. Suite à ces travaux connus par l’allemand Runge ce dernier découvrit la « kaffeebase » en 1819 substance blanche sous forme d’aiguilles ou de poudre qui deviendra la caféine en 1820 avec les études de trois Français : Robiquet, Pelletier et Caventou mais ces deux derniers laissèrent la découverte à Robiquet. Nous sommes en 1820 mais si Runge connaissait Seguin il ne semble pas qu’à cette date nos trois français connaissaient les travaux de Runge ! Finalement la poudre blanche dans le café existait bien et la recherche pouvait continuer. [ Lire la suite ]
Un portraitiste original du temps de la douceur de vivre : Carmontelle
Louis Carrogis dit Carmontelle (Paris, 1717 – Paris, 1806) ne ressemble guère aux autres portraitistes du XVIIIe siècle ; ayant une formation d’ingénieur militaire, il prend l’habitude de « croquer » officiers et soldats de son régiment, avant de devenir un proche de la famille d’Orléans.
L’artiste multiplie ses dessins à la pierre noire et à la sanguine, qu’il colorie plus tard avec des gouaches. Il devient aussi l’ordonnateur des fêtes données par le duc de Chartres – futur Philippe-Égalité – ; c’est également l’auteur de nombreuses comédies, dont il peint aussi les décors sous forme de transparents éclairés par des feux qui montrent des paysages de jardins enchantés.
La Révolution mettant fin à son activité, Carmontelle connaît la gêne et vivra jusqu’à 89 ans, grâce à une pension de la duchesse de Luynes. [ Lire la suite ]
Éloge de Jean-François Bligny – Éloge de Roger Loustaud
La redécouverte et la sauvegarde de Saint-Andoche de Saulieu, 1756-1870
En 2019, la ville de Saulieu a organisé un certain nombre de célébrations pour commémorer les 900 ans de la basilique Saint-Andoche et les 100 ans de son élévation au rang de basilique mineure. Ce fut l’occasion de se pencher sur la redécouverte et les premières restaurations de la basilique de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle.
De 1750 à 1820, dans le goût néoclassique dominant, les seuls travaux d’envergure sont embellissements intérieurs prévus par Jean-Antoine Caristie, qui prévoyait la construction d’un nouvel orgue, de stalles élégantes et d’une chaire à prêcher, et déjà de nécessaires réfections du dôme, d’une partie de la toiture et du portail. [ Lire la suite ]
Regard sur la communauté juive de Dijon
La synagogue de Dijon inscrite à l’inventaire des Monuments historiques est un édifice particulièrement imposant laissant supposer une présence importante de la communauté juive en notre ville de Dijon. J. Visseq s’interroge à la fois sur la nature architecturale de la construction, le contexte lié à son implantation et sur l’évolution sociologique de la communauté juive à partir de cette période et jusqu’à la période actuelle. Bien que tous ces faits soient très documentés, l’exposé tente une mise en perspective relevant en quelque sorte de la « mémoire », d’autant que force est de constater que la grandeur de la synagogue n’est plus en commune mesure avec la communauté des pratiquants particulièrement réduite à ce jour en ce lieu.
Le chanvre ou cannabis
Le chanvre, utilisé pour fabriquer des cordages de vêtements, accompagne depuis longtemps la vie de l’être humain.
Cannabis est le nom donné au chanvre, plante textile herbacée, dans un usage déviant comme psychotrope. C’est pourquoi l’usage du cannabis est ambigu.
Le Cannabis est utilisé comme médicament, produit de « bien être » marqué CBD, produit récréatif comme psychotrope.
Nous expliquerons les conséquences de sa consommation sur l’homme au niveau médical et sociétal.
L’Assemblée Nationale a publié un rapport d’information sur « La règlementation et l’impact des différents usages du cannabis » : l’État pourrait se substituer au marché clandestin afin de réguler la production, contrôler la qualité et moduler l’offre en excluant les consommateurs mineurs.
« Quelle que soit l’issue des débats, la seule politique efficace contre toutes les drogues : l’information et l’éducation. » J. Bokaert membre de l’Académie des Sciences, Professeur Émérite en Neurosciences.
« Histoire de Madame de Mucy », une Dijonnaise héroïne de roman libertin au XVIIIe siècle
Ce court roman, publié en 1731, raconte, sous la plume de Marianne sa servante, les aventures de Geneviève de Mucie qui abandonna mari et enfants pour suivre le duc de Bourbon à Paris en 1706. Elle y devint l’une des « coquettes » les plus en vue de Paris, fort infidèle au duc qui s’en fâcha. Elle décida, alors, de retrouver « l’idole de son cœur », le comte d’Albert, en Espagne. Durant le voyage elle rencontra une de ses anciennes connaissances, l’Anglais Stanhope très amoureux d’elle. L’Espagne est alors le théâtre de la guerre de Succession qui oppose la France à une coalition anglo-autrichienne, dans laquelle Madame de Mucie va jouer un rôle majeur en dupant Stanhope, avant de mourir prématurément de chagrin de ses amours non partagées. [ Lire la suite ]
Trois siècles d’histoire de l’Université de Bourgogne
En 2022, cela fera six cents ans que l’université de Bourgogne était fondée à Dole et trois cents ans depuis sa refondation à Dijon. Voilà une belle opportunité pour se pencher sur la grande aventure de cette université et de retrouver les événements, les étapes, les femmes et les hommes qui ont marqué son évolution. D’abord frêle roseau à ses débuts, secouée depuis par de multiples tempêtes la menaçant de disparaître et y résistant pendant près de 250 ans, elle devient après 1957 bien enracinée dans son superbe campus, un solide chêne taquinant les classements internationaux. C’est aussi l’aventure de centaines d’hommes et de femmes, professeurs, personnels ou étudiants, qui ont porté dans la diversité de leurs missions et de leur compétences son ambition et son renom ; C’est enfin l’aventure du territoire dans lequel cette université s’est progressivement implantée, des collectivités qui l’ont souhaitée, soutenue et dont elle accompagne le développement et le futur. Prenons un moment pour découvrir la vie foisonnante, souvent sérieuse et parfois cocasse, mais hélas trop méconnue de l’université de Bourgogne.
Les autels et les chapelles disparus de l’église Notre-Dame de Dijon
L’étude de l’église Notre-Dame de Dijon réserve la surprise de découvrir que sa nef abritait une multitude d’autels et de chapelles, adossés notamment aux douze piliers.
Presque tous démolis au cours des siècles, ils n’ont, pour la plupart, pas laissé de traces et nous ignorons leur emplacement exact, mais ils sont signalés dans les archives de la Paroisse.
Et ils sont inséparables de l’institution des confréries et du culte des saints patrons des marchands qui furent sans doute les commanditaires de la construction de l’église, comme l’a brillamment montré Denise Borlée, Maître de conférences à l’Université de Strasbourg, lors du colloque scientifique du Huitième centenaire de l’édifice et dans l’ouvrage intitulé « Notre-Dame de Dijon. Huit siècles d’Histoire(s) (1220-2020) ». [ Lire la suite ]
Jules « le Barbey », le dernier sabotier du Val de Saône
Jusqu’au milieu des années soixante-dix, j’ai encore connu quelques personnes âgées portant des sabots.
Le dernier sabotier professionnel du Val de Saône, Jules, dit « le Barbey », avait selon l’expression consacrée « de l’or dans les mains ». Il apparaissait à ses interlocuteurs qui l’écoutaient raconter ses frasques de jeunesse de toutes leurs oreilles comme un être supérieur aux autres, un génie qui faisait prendre au bois les formes qui lui plaisaient.
Découvertes d’André-Marie AMPÈRE
La publication d’Œrsted (1777 – 1851) de juin 1820 ne contient aucune explication satisfaisante ou formulation mathématique du fait qu’un fil parcouru par un courant électrique fait dévier l’aiguille d’une boussole placée à proximité.
Cette publication enflamme toute la communauté scientifique et André-Marie Ampère (1775-1836) va présenter l’interprétation de l’expérience d’Oersted avec la publication : « De l’action exercée par un courant électrique par un autre courant (découverte de l’électrodynamique) ».
D’autres savants se pencheront sur l’expérience d’Œrsted comme Biot, Arago ou Faraday par exemple. [ Lire la suite ]
« Quelques historiettes en trio » avec le sieur Gaulard, gentilhomme de la Franche-Comté bourguignotte, Nasreddin, Hodja de Turquie et Bécassine native de Clocher-les-Bécasses
Au cours des années 1580, la peste frappait à plusieurs reprises la ville de Dijon et ses habitants étaient très abattus. Pour chasser quelque peu les miasmes de la peste Étienne Tabourot publia plus de 230 historiettes plaisantes racontant la vie du sieur Gaulard, gentilhomme de la Franche-Comté bourguignotte. Nous en avons extrait une dizaine et en particulier celle où apparaît Guillaume Postel qui, revenu de Turquie, passa par Besançon et Dijon notamment au Collège des Martins. A partir donc d’une de ces historiettes nous vous invitons à partir pour la Turquie, et d’y rencontrer Nasr Eddin, le hodja, et quelques-unes des « Sublimes paroles et idioties » qui permettent de découvrir une petite partie des 500 historiettes. Pour finir de nous divertir en ce temps où sévissent de multiples formes de virus, nous proposons de revenir en France à Clocher-les-Bécasses pour partager quand même un temps de réjouissances voisin du mardi gras avec quelques historiettes liées à Bécassine en général dans la quatrième de couverture de la Semaine de Suzette. Ces 99 historiettes bien oubliées ont fait l’objet à partir de 2005 de l’édition complète en trois tomes chez Gautier Languereau (groupe Hachette). La conclusion évoquera les menées de l’âne dont celle de Dijon qui se faisait à Carême entrant.
Éloge de Jean-François Bazin
Épis de faîtage et girouettes à Dijon. Retour sur l’essai d’Étienne Metman paru en 1889
Dans le préambule de son important ouvrage intitulé « Essais sur les épis et les girouettes de l’ancien Dijon », paru dans les Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or en 1889, Etienne Metmann constate que « Dijon, la ville aux beaux clochers, devait être aussi la ville aux belles girouettes ; elle en conserve encore de forts remarquables ; mais le nombre en diminue rapidement. Il faut se hâter d’étudier celles qui ont survécu, avant qu’elles ne viennent à disparaître à leur tour ».
Sur 31 girouettes relevées et dessinées en 1867, 15 seulement subsistaient en 1888. Qu’en est-il l’heure actuelle ? [ Lire la suite ]