Parmi les pratiques artistiques contemporaines, il n’est pas sûr que la sculpture bénéficie toujours d’un écho digne de sa longue histoire et de sa brillante insertion dans la modernité. Il importe donc de la placer ou de la replacer sur le devant de la scène.
L’Académie de Dijon est d’autant plus fondée à le faire qu’elle mène ses travaux dans une véritable capitale de l’art du ciseau : les grands « imagiers » des ducs Valois à la fin du Moyen Âge, Jean Dubois à l’âge baroque, François Rude au XIXe siècle, plus près de nous François Pompon, sont autant de repères majeurs dans les fastes de la sculpture. Fidèle à son principe d’agir « dans la seule vue du bien public », l’Académie entend toutefois inviter à considérer une forme particulière de sculpture : celle qui s’inscrit dans l’espace urbain et devient ainsi, au meilleur sens du terme, un « art public », offert à la vue et à l’appréciation de tous. C’est donc au croisement de l’esthétique et du civique que la réflexion est encouragée à se situer. Une étude synthétique ou monographique centrée sur cette problématique pourra être soumise au jury, mais il est tout aussi envisageable qu’un artiste particulièrement engagé dans la sculpture monumentale présente tout ou partie de son oeuvre, ou que les promoteurs d’une réalisation récente attirent l’attention sur elle. Dans tous les cas, l’intérêt intrinsèque de la création artistique et la qualité de son insertion dans l’espace public seront les critères principaux de l’évaluation. [ Lire la suite ]