LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1865 ● Naissance d’Anatole Guillot, sculpteur

 Le 23 février 1865 est né aux Fours, commune d’Étigny (Yonne), Anatole jean Thomas Guillot, fils de Hilaire Guillot, vigneron, et de Marie Mérot, son épouse. Admis à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il devient l’élève des sculpteurs Alexandre Falguière, 1er grand Prix de Rome en 1859, et Jean Gautherin (1840-1890), né au hameau de Savault, commune d’Ouroux-en-Morvant (Nièvre). Sculpteur, mais également, céramiste, peintre reconnu rapidement. Sociétaire de la Société des artistes français, il expose aux salons de 1888 à 1911 et obtient de nombreuses médailles. En 1900, sa Frise du travail qui ornait le socle du pilier gauche de la porte de la Concorde pour l’Exposition universelle (H 2,5 m et L 7 m), en grès céramique, présentant tous les types d’activité professionnelle : rurale, commerciale ou industrielle ; récupérée par Louis Muller, fils du céramiste Émile Muller, remontée dans la cour de l’usine d’Ivry, elle a échappé aux marteaux-piqueurs en 1993, et, restaurée, inscrite à l’Inventaire supplémentaire des MH, elle est maintenant dans le parc du Moulin à Breuillet (Essone). La statue d’un Gaulois dite Brennus se trouve à l’Hôtel de Ville de Sens. En 1900 puis en 1904, il remporte avec ses confrères Edme-Marie Cadoux, Henri Varenne et Albert Guilloux les concours pour la restitution des quatorze grands trophées des balustrades du corps central des façades donnant sur les parterres nord et sud du château de Versailles. En 1905, son Vauban orne la place de Saint-Léger-Vauban. En 1910, il réalise la décoration des rotondes du magasin du Printemps. Il décède à Paris en février de l’année suivante d’une pneumonie. Ses œuvres (dont il n’existe pas de catalogue raisonné) passent assez régulièrement en salles des ventes et sont estimées par les amateurs.- MP