LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1815 ● Naissance de Ferdinand Wagnien, homme politique et homme de lettres

Ferdinand Wagnien naît le 15 mai 1815 à Nevers dans une famille de notables de la ville. Sous la Restauration, son père, Charles, gravite au sein de la bourgeoisie libérale. Après la Révolution de 1830, il est élu conseiller municipal de Nevers et nommé premier adjoint, poste dont il démissionne au début de l’année 1832 pour prendre la présidence du tribunal de commerce de l’arrondissement de Nevers. En 1840, alors qu’il est toujours membre du conseil municipal de Nevers et conseiller d’arrondissement, Charles est nommé receveur municipal de Nevers.

Dans ce milieu privilégié, Ferdinand fait de solides études et part à Paris poursuivre ses études supérieures pour l’obtention de son diplôme d’avocat. Exerçant dans un premier temps à Paris, il s’établit à Nevers au début de la décennie 1840. Très proche des milieux républicains, notamment de l’avocat Frédéric Girerd, il est l’un des souscripteurs, avec son père, du journal d’opposition L’Association. En 1846, il obtient son premier mandat politique au conseil municipal de Nevers. Après la Révolution de 1848, il est élu capitaine de la garde nationale de la ville. Durant cette même période, en parallèle de ses activités professionnelles et politiques, il écrit diverses brochures sur le Nivernais, des articles dans des journaux et dans les Almanachs de la Nièvre.

Alors que tout semble le désigner pour jouer un rôle important à Nevers, il se marie le 30 juillet 1849 à Lormes et part s’installer dans cette ville chef-lieu de canton du massif du Morvan. Mais, il ne tarde pas à être repris par le démon de la politique : élu pour la première fois au conseil municipal de Lormes en 1860, il est nommé maire de la ville par le gouvernement de la Défense nationale (septembre 1870). Entre 1881 et 1888, il est de nouveau membre de ce conseil municipal.

Après son décès survenu à Lormes le 6 octobre 1897, les articles nécrologiques mettent principalement l’accent sur sa collaboration avec les journaux de la Nièvre et de l’Yonne et le travail mené concernant le chemin de fer de Corbigny, Lormes et Saulieu. – MB