Après-midi académique

Louis dit Aloysius Bertrand, écrivain-dessinateur

dijonnais et parisien, 

ses sources et ses premiers lecteurs

Samedi 15 février 2020

salle de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon

PROGRAMME

14h : Accueil et présentation (Association Louis, dit Aloysius, Bertrand)

14h30 : Jacques-Remi Dahan, « Un poète de province parmi les premiers lecteurs de Gaspard de la Nuit : Léon Boitel »

15h : Arthur Houplain, « De l’image de la lumière comme paradoxe de lecture dans Gaspard de la Nuit. »

15h45 : Annie Chaux-Haïk, « L’apport de Jehannin de Chamblanc, parlementaire et collectionneur dijonnais du XVIIIe siècle, à l’œuvre d’Aloysius Bertrand. »

17h : Clôture

Insolites remèdes d’origine animale : voyage au Grand Siècle avec l’exemple de l’ « Histoire générale des drogues, simples et composées » de Pierre Pomet

À travers l’étude d’un ouvrage de la fin du Grand Siècle et du début du Siècle des Lumières, « Histoire générale des drogues », de Pierre Pomet, il est possible de se faire une idée de la place de l’animal dans la thérapeutique de cette époque. On peut être notamment surpris du nombre d’espèces animales citées par l’auteur, de leurs descriptions et de leurs utilisations parfois, il faut bien l’avouer, extravagantes. [ Lire la suite ]

Bernard de Bonnard, Journal de l’éducation des princes d’Orléans décembre 1777 – janvier 1782

Bernard de Bonnard fut reçu à l’Académie de Dijon en février 1772. Le propos de cette conférence sera d’abord de retracer les origines et la carrière de cet officier d’artillerie jusqu’à son entrée à la cour des Orléans en décembre 1777, sa sociabilité et sa culture à travers ses lectures. Je présenterai ensuite le texte du Journal d’éducation qu’il a tenu pendant qu’il était sous-gouverneur du petit Louis-Philippe, duc de Valois, futur roi des Français (né en 1773) et de son frère Antoine duc de Montpensier (né en 1775), journal qui vient d’être publié pour la première fois. Il sera alors possible d’examiner les différentes facettes de l’éducation donnée : elle est celle du corps, du cœur, de la foi religieuse et de l’apprentissage des diverses disciplines, selon un mode le plus souvent ludique. [ Lire la suite ]

Le décor intérieur de la chapelle castrale de Pagny

La chapelle castrale de Pagny-le-Château, fondée en 1297 par la famille de Vienne et reconstruite à la fin du XVe siècle par Gérard de Longvy, est le premier bâtiment Renaissance édifié en Bourgogne.

Ala fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’exceptionnel décor extérieur et intérieur de la chapelle castrale de Pagny va être progressivement démembré au profit de collectionneurs privés d’abord, d’institutionnels étrangers ou français ensuite.

Les pièces maîtresses (sculptures du portail, clôture du chœur) sont désormais visibles à Philadelphie, aux États-Unis, pièces les plus prestigieuses des collections du Philadelphia Museum of Arts et au Musée national de la Renaissance d’Écouen.

Quelques éléments de sa splendeur passée, bien modestes et fort mutilés, demeurent toutefois à l’intérieur de la chapelle.

Le bien commun et la notion d’écologie intégrale

L’écologie intégrale est le concept du souci de prendre soin à la fois de l’Homme, de la Nature et des Données environnementales. « Tout est lié ». Aujourd’hui chacun en particulier et l’opinion en général prend conscience du problème majeur des désordres climatiques, de la limite des ressources, des conséquences de la surconsommation et des incohérences comportementales. Mais l’’affirmation des menaces fortes peuvent devenir promesse d’avenir par des attitudes individuelles raisonnées et raisonnables de cohérence, par des bouleversements de mode de vie positifs et désirés. La planète « Terre » est un bien commun dont nous sommes tous responsables. Nous en sommes locataires et non pas propriétaires. Le propos de l’intervention a un caractère scientifique limité. Il n’est pas d’accuser, d’affirmer le bien fondé de telle ou telle solution, de donner des leçons mais tout simplement de susciter des discussions constructives.

 

Un savant contemporain de Mgr LE NORDEZ, l’abbé Jules THOMAS, curé de Notre-Dame de DIJON de 1888 à 1924

L’abbé Jules THOMAS (Seigny 1843-Dijon 1928) est un prêtre érudit du diocèse de Dijon qui a écrit de nombreux ouvrages de théologie et d’histoire. Ses études de théologie ont été couronnées par un doctorat en Sorbonne en 1879, et son premier livre historique sur la Belle Défense de Saint-Jean-de-Losne date de 1886.

Sa carrière de curé dans plusieurs paroisses s’est achevée à Notre-Dame de Dijon pendant trente-quatre ans.

Quelques aspects de sa longue vie et de son œuvre très importante seront évoqués, notamment : l’échec des propositions pour sa promotion à l’épiscopat (1895-1904), ses relations avec Mgr LE NORDEZ, évêque de Dijon (1899-1904), et son étude sur « les origines d’une loge maçonnique de Dijon » (1907).

L’abbé THOMAS a reçu un prix de l’Académie des Sciences morales et politiques pour son travail sur le Concordat de 1516, ses origines, son histoire au XVIème siècle, sujet mis au concours en 1903, et dont les trois tomes ont été édités en 1910.

Il a été reçu membre résidant de l’Académie de Dijon en mai 1921, son discours de réception portait sur « L’âme des anciens Bossuet ».

Les archives de la famille Legouz de Saint-Seine : histoire et composition

Conservées dans l’hôtel dijonnais de la rue Verrerie et au château de Saint-Seine-sur-Vingeanne, les archives de la famille Legouz sont entrées par dépôts successifs aux Archives départementales de la Côte d’Or à partir de 1976. Elles y occupent plus de 60 mètres linéaires de rayons.

Elles sont constituées des archives de la famille Legouz elle-même et de ses domaines (Jancigny, Saint-Seine-sur-Vingeanne) du XVe au XIXe siècles. S’y sont jointes jusqu’au XIXe siècle, après des mariages avec les dernières descendantes de ces lignées, celles des familles Gagne, Esmonin et Berbis et de leurs biens, notamment de terres situées en Bresse (Bantanges, Saint-Bonnet, Dampierre, Louhans et Sagy, La Chassagne….). [ Lire la suite ]

La loi du 17 avril 1919 et la réparation des dommages de guerre

La première guerre mondiale, la « Grande Guerre » a causé des destructions matérielles très importantes en France, d’autant plus visibles qu’elles n’ont touché qu’une partie bien limitée du territoire. Les propriétaires des biens détruits ou endommagés pouvaient-ils recevoir une indemnité ? Le plus souvent, au cours de l’histoire, ces victimes ne pouvaient compter que sur elles-mêmes pour réparer leurs dommages ou bénéficier d’une aide qui relevait de l’entraide ou de la charité. Par une loi du 26 décembre 1914 le Parlement reconnait un droit à réparation et annonce une loi spéciale à ce sujet. L’élaboration de celle-ci a été longue, depuis un projet déposé en mai 1915 jusqu’à l’adoption de la grande loi du 17 avril 1919, appelée « charte des sinistrés ». Ce texte énonce des règles d’une technique fort complexe et d’autres lois sont venues le compléter sur des points particuliers. L’application de cette législation a donné lieu à une jurisprudence des tribunaux et commissions institués pour cela.

Le changement climatique : ce qu’on sait, ce qu’on ignore, ce qu’on observe ce qu’on prévoit

La conférence commencera par présenter le changement climatique à partir des résultats obtenus par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à l’échelle globale. Puis, dans un deuxième temps, elle se recentrera sur le territoire de la région Bourgogne-Franche-Comté, en illustrant les recherches menées à Dijon sur l’évolution du climat régional et de l’environnement (évolution des précipitations et des températures mesurées localement, régionalisation des projections climatiques pour la fin du siècle sur notre territoire, et conséquences sur l’hydrologie et la ressource en eau).

Le comte de Vergennes (1719-1787) et le baron de Besenval : un ministre aux prises avec la calomnie

Né le 29 décembre 1719 à Dijon, le diplomate Charles Gravier de Vergennes, de modeste extraction, fut à la surprise générale appelé par le jeune Louis XVI au poste envié de ministre des Affaires étrangères (1774). Le roi lui conserva toute sa confiance jusqu’au bout et fut vivement affecté par son décès en 1787: « Je perds le seul ami sur lequel je pouvais compter, le seul ministre qui ne me trompa jamais. » [ Lire la suite ]

Les célébrations 2020 ont dix ans

Faut-il célébrer les Célébrations ?

Depuis 2011, l’Académie de Dijon publie chaque année un volume des Célébrations de Bourgogne.

À côté des célébrités qu’on ne peut évidemment ignorer, les auteurs se sont efforcé de sortir de l’oubli des femmes et des hommes qui furent humbles ou éminents en leur temps mais qui ont tous fécondé notre région de leurs actions et de leurs ouvrages. Les articles, rédigés par les membres de l’Académie et des Sociétés savantes de Bourgogne, commémorent aussi des événements ou des faits marquants qui tissent l’histoire de la province, font la trame des jours et le cadre de la vie de nos ancêtres. Le résultat est impressionnant : plus de douze cents pages, près de mille contributions, autant de thèmes et de sujets abordés. [ Lire la suite ]

L’apport de l’iconographie et de l’épigraphie dans le processus de commémoration de la mémoire : le cas des monuments funéraires gallo-romains de la cité des Lingons

Cette présente conférence est tirée d’un travail de doctorat, soutenu le 25 juin 2018 à Dijon. Si ce dernier portait sur trois territoires antiques – ceux des Lingons, des Éduens et des Séquanes, c’est principalement le premier qui nous intéressera ici. La problématique de ce travail visait à analyser les modes d’évocation des défunts afin de mieux cerner leurs choix en matière de commémoration de la mémoire. À l’époque romaine, c’est à la fois par les éléments sculptés et les épitaphes gravées sur les tombeaux que le souvenir du défunt était transmis. L’analyse conjointe de l’épigraphie et de l’iconographie des monuments funéraires permet de mieux cerner les choix funèbres des populations de Gaule romaine et ainsi de percevoir de manière plus précise le quotidien de ces individus. Nous traiterons ici cette problématique à travers le territoire lingon et plus particulièrement les monuments de l’antique Divio.

 

La mort change Une histoire, des réponses

Les mutations des mœurs et des mentalités :

L’Occident est passé des fosses communes aux monuments funéraires, des morts pieuses et magnifiées en cérémonie publique aux « fins de vie » anesthésiées et cantonnées à l’hôpital. La guerre et le duel furent célébrés. Le suicide fut glorifié dans l’Antiquité, criminalisé au Moyen Age et stigmatisé par l’Église, avant d’être pleuré. [ Lire la suite ]

Du principe de précaution au dialogue environnemental ou comment vivre dans une démocratie collaborative

Le principe de précaution est apparu officiellement en 1992 au sommet de Rio.  Sa déclinaison en France exige que des mesures soient prises dès lors qu’il existe des raisons suffisantes de croire qu’une activité ou un produit risque de causer des dommages graves et irréversibles à la santé ou à l’environnement. Le déploiement du principe de précaution se veut ainsi complémentaire de la prudence et de la prévention.

Progressivement, la perception des droits et des devoirs vis-à-vis de l’environnement évolue, jusqu’à la proposition  aujourd’hui d’ajouter la préservation de l’environnement dans les principes de la République à l’article 1 de la constitution. [ Lire la suite ]

Le gothique et le néo-gothique : deux philosophies antithétiques, d’après quelques exemples dijonnais

Le touriste qui s’égare jusqu’à la chapelle de la Chartreuse de Champmol, hors des sentiers battus et balisés qui mènent au Puits de Moïse, est interpellé par le choc du portail de Claus Sluter, chef d’œuvre de la sculpture bourguignonne du quatorzième siècle, plaqué sur un édifice érigé au dix-neuvième, qui se veut son héritier. Et lorsqu’il découvre que l’architecte qui restaure Notre-Dame entre1865 et 1884, n’a pas hésité à démolir la voûte du transept, pour créer une lanterne qui sacrifie beffroi et cloches, ses certitudes sont ébranlées. Enfin, quand il constate, dans la Salle de Pas perdus de la cour d’appel, que Jean-Philippe Suisse crée une rosace, mure les ouvertures, et déplace la chapelle du Saint-Esprit, et il n’est plus du tout persuadé de la réalité de la filiation des deux styles. Plus, il entrevoit leur antagonisme radical, et s’interroge sur sa signification. [ Lire la suite ]