Après le grand moment bien connu de l’an mil, les années 1100 représentent pour la communauté monastique de Saint-Bénigne de Dijon un second âge d’or, sous l’abbatiat de JARENTON. Il conviendra de reprendre l’examen du moment grégorien à Dijon, qui correspond au règne de cet abbé venu du Midi, pour mesurer le rayonnement de l’abbaye et de son réseau prieural dans une Chrétienté où la puissance des moines est à son maximum. Après le milieu du XIIe siècle, on verra la situation évoluer progressivement, avec un resserrement des horizons sur le milieu régional, à la fois en termes de recrutement et d’échanges. On se gardera toutefois d’identifier cette régionalisation à un déclin. Un établissement peut être parfaitement régulier et solide dans un cadre modeste, et tel est le cas de Saint-Bénigne au moment où la somptueuse abbatiale romane cède la place à l’édifice gothique que nous connaissons.