« Je déclare vivre de mon art » : quelques femmes portraitistes dans la France des Lumières

La notoriété d’Elisabeth Vigée-Lebrun a éclipsé d’autres femmes artistes aussi talentueuses, comme sa rivale Adélaïde Labille-Guiard, Marie-Suzanne Roslin, elle-même épouse d’un célèbre portraitiste suédois, ou Marie-Thérèse Reboul ou encore les sœurs Lemoine, dont le Musée de Grasse vient de présenter les œuvres dans une exposition récente. Mais elles sont peu nombreuses, compte tenu du statut des épouses dans l’ancien droit, à pouvoir vivre de leur art et être reconnues à la fois comme peintres et comme femmes. Il est vrai que le portrait est alors considéré comme un genre mineur, puisqu’il n’a qu’une « fonction imitative » ; il répond pourtant, à cette époque, à une demande sociale et familiale.

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