Il y a déjà quelque temps, nous avons entrepris la rédaction de mini-dictionnaires consacrés uniquement au vocabulaire d’un auteur particulier ; parmi ces recherches, nous avons travaillé sur la langue de Molière. La célébration du quatrième centenaire (Jean-Baptiste Poquelin est baptisé à Paris le 15 janvier 1622) nous oblige à penser davantage à l’auteur de l’Avare et du Misanthrope ; d’autre part, nous habitons dans une ville qui consacre une partie de son activité à la gastronomie. Voici d’excellentes occasions de parler des rapports de Molière (du moins celui qui apparaît dans ses pièces théâtrales) avec la nourriture.
Le repas est un moment privilégié dans les rapports sociaux et tout le monde a lu ou entendu – un jour ou l’autre – Harpagon qui préparait la réception de la jeune Marianne qu’il lui fallait honorer, si possible aux moindres frais ou, à l’autre bout de la générosité et de l’échelle sociale, le repas, ce genre de repas qu’on appelait des cadeaux, que Monsieur Jourdain voulait offrir à une dame de qualité ou prétendue telle.
Dans ces listes qu’on n’appelait pas encore des menus, on trouvera des mots intéressants, même si, aujourd’hui, le sens de ces mots a pu être modifié ; on trouvera aussi des indications dans les dits et les non-dits sur les habitudes alimentaires de l’époque.
Bon appétit !