La tombe de Vix refouillée : nouveau regard sur un témoignage exceptionnel du phénomène princier

En 2014-2015, la fouille du complexe funéraire princier de Lavau dans l’Aube et ses résultats spectaculaires ont logiquement imposé la nécessité d’un retour au site de Vix. En 2019, à l’occasion d’une fouille programmée menée par l’Inrap et le laboratoire Artehis, le vaste monument qui protégeait la sépulture de la « princesse » a enfin été réétudié, 66 ans après sa découverte. Bien plus qu’un simple amas de pierre, ces vestiges révèlent une structuration complexe, propice à la mise en scène des funérailles de la Dame de Vix.

Bien qu’entièrement fouillée par Maurice Moisson et René Joffroy en 1953, la tombe elle-même a fourni une quantité de mobilier inattendue, grâce au tamisage des remblais de la fouille ancienne. Ainsi, parmi les centaines de fragments mis au jour, peuvent être mentionnés des éléments importants du cratère grec, plusieurs fibules, dont un exemplaire en fer et en or, un exceptionnel scalptorium en fer, ambre et or, etc.

Si de larges pans d’informations demeurent irrémédiablement perdus, du fait des mauvaises conditions de fouille ou de la rapidité des restaurations anciennes, ces recherches récentes font parler à nouveau cet ensemble emblématique et lui redonnent enfin un contexte digne de son importance. Ces fouilles menées avec des techniques et des moyens modernes permettent aujourd’hui d’appréhender cet ensemble emblématique avec un regard nouveau et une chronologie affinée : plus que jamais, la tombe de Vix constitue un ensemble de référence incontournable de l’apogée du phénomène princier au début du Vème siècle avant notre ère.

 

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