LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1815 ● Naissance d’Isidore Patrois, peintre

Né le 2 février 1815 à Noyers-sur-Serein, septième d’une famille de neuf enfants, Isidore Patrois fait ses études au Collège d’Auxerre et manifeste de bonne heure son goût pour le dessin. Sa mère réunit tout ce qu’elle a pour l’emmener à Paris. Âgé de 18 ans, il suit les cours de dessin linéaire et ornemental et entre comme dessinateur chez Marcy, fabricant de tapis et d’étoffes. S’inspirant de l’école de Barbizon, il peint des paysages Coucher de soleil dans une clairière, La Forêt de Fontainebleau. Ces premiers essais attirent l’attention des peintre Ary Scheffer et Léon Cogniet ; ce dernier l’admet comme élève dans son atelier. Isidore Patrois débute au Salon de 1844. Il envoie au Salon de 1852 le portrait de sa fille aînée : l’accueil est très flatteur et l’artiste reçoit des commandes pour une clientèle européenne ; il aura l’honneur de réaliser, à plusieurs reprises, le portrait du roi de Hollande Guillaume III. Deux de ses toiles Le doigt coupé et Le goût du Travail sont remarquées à l’Exposition Universelle de 1855.

En 1859 il se rend à Saint-Pétersbourg où réside sa sœur et réalise de nombreux dessins décrivant les moeurs slaves : intérieurs, costumes, objets populaires … et y séjournera un an. Il est élu, en 1867, membre de l’Académie des Beaux-Arts et des Techniques scientifiques de Rotterdam et recevra la Légion d’honneur en 1872. Il s’éteint à Paris le 18 janvier 1884.

Ce dessinateur et décorateur d’une grande compétence, très minutieux, met plus particulièrement en valeur sa grande maîtrise de l’art de la ligne et du détail dans ses sujets historiques : épisodes de la vie de Jeanne d’Arc, de François Ier et de Jacques Cœur. Il reçut au Salon de 1861 une médaille de 3e classe pour le genre historique. Sa toile François Ier conférant au Rosso les bénéfices de l’abbaye Saint-Martin en récompennse de ses travaux de décoration de Fontainebleau, présentée au Salon de 1865, a été acquise par l’État pour le Musée de Dijon.