Jean-Bénigne Lucotte, souvent prénommé Jean-Baptiste par des biographes, est baptisé le 9 septembre 1668 en l’église Saint-Michel de Dijon ; son père Jacques Lucotte est lieutenant particulier civil et criminel au bailliage de Dijon. Après des études de droit à Paris, le sieur du Tilliot (du nom d’une terre dans le bailliage d’Arnay-le-Duc) occupe la charge de gentilhomme ordinaire de Monseigneur le duc de Berry. Suite au décès de ce dernier, du Tilliot s’établit définitivement à Nuits-Saint-Georges où il acquiert un bel hôtel particulier. Sa fortune lui permet de s’adonner à sa coûteuse passion : collectionner des objets d’art et d’archéologie, médailles, tableaux, manuscrits. La richesse de ce cabinet est louée par l’abbé Papillon mais c’est grâce à un ouvrage que le nom de du Tilliot est passé à la postérité. Durant de nombreuses années, il a en effet rassemblé des documents d’archives, gravures, objets, témoignages concernant des saturnales dijonnaises tombées en désuétude au XVIIIe siècle. Les Mémoires pour servir à l’histoire de la fête des foux qui se faisait autrefois dans plusieurs églises, dédiés au président Bouhier, sont imprimés en 1751 en Suisse avant de connaître moult rééditions. Jean-Bénigne Lucotte du Tilliot est décédé à Nuits-Saint-Georges où il est inhumé le 4 novembre 1750 dans l’église collégiale Saint-Denis.
Émile Bergeret, « Notice sur l’hôtel et les collections de Jean-Bénigne Lucotte seigneur du Tilliot, à Nuits », Mémoires de la Société bourguignonne de géographie et d’histoire, t. 6, 1890, p. 115-131 ; - Martine Chauney-Bouillot, « Les Animalia rara de Du Tilliot », Actes du 57e congrès de l’Association bourguignonne des sociétés savantes, Autun, 1986, Dijon, 1990, p. 59-66.