LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1871 ● Naissance de Ferdinand Claudon, archiviste de la Côte-d’Or et historien de Langres

Né à Verdun le 7 mai 1871, Ferdinand Claudon fit ses études au petit séminaire de Langres, ville où naquit sa vocation d’historien. Admis en 1889 à l’École nationale des chartes, il en sortit en 1893 avec une thèse consacrée à Langres et ses institutions jusqu’au milieu du XVIe siècle. Elle devait être publiée par l’Association bourguignonne des sociétés savantes en 1955, largement complétée, à l’intiative de Jean Richard et Pierre Gras.

Nommé en mai 1895 aux Archives de l’Allier, il parvint, en à peine six ans, à faire construire un nouvel immeuble dans lequel il put réorganiser l’ensemble des séries de documents, tandis qu’il établissait l’inventaire des fonds rendant compte de l’administration des communautés d’habitants avant 1790, engageait le classement des archives familiales saisies au moment de la Révolution et celui des archives de la période révolutionnaire. Après un bref passage aux Archives du Pas-de-Calais (1903-1905), il fut appelé, en décembre 1905, à la direction des Archives départementales de la Côte-d’Or. Pendant une trentaine d’années, il allait y déployer une activité exemplaire, aménageant les bâtiments pour améliorer les conditions de conservation et de consultation des documents, obtenant le versement ou la réintégration de divers fonds d’archives, suscitant le don de fonds privés et organisant le dépôt des archives centenaires des communes après les avoir recensées lors d’inspections effectuées sur place.

Simultanément, il reprenait le classement, publiait l’inventaire et le répertoire critique de certaines séries des anciens inventaires. Il fut membre de la Commission supérieure des archives (1923-1934) et s’impliqua dans l’Association amicale des archivistes français, dont il fut président pendant quatre ans, obtenant en 1921 la nationalisation des fonctions de directeurs et conservateurs d’archives jusqu’alors relevant des seuls départements. Conservateur des antiquités et objets d’art, membre résidant de l’Académie de Dijon et du Comité des Annales de Bourgogne. Mis à la retraite en août 1934, il mourut à Langres le 29 juillet 1935. – FV

 

Léon Delessard, « Ferdinand Claudon », Bibliothèque de l’École des chartes, t. 97, 1936, p. 233-237 ; – Henri Courteault et Charles Oursel, Mémoires de l’Académie de Dijon, 1935, p. XXII-XXV. – Jean Rigault, « Ferdinand Claudon », Guide des archives de la Côte d’Or, Dijon, 1984, p. 17-18.