LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1971 ● Fermeture des Forges de Guérigny

Dès sa création en 1961, la Délégation ministérielle pour l’armement s’est préoccupée de la situation de l’établis-sement de Guérigny dont l’activité pour la Marine nationale allait en diminuant, compte tenu des program-mes de construction navale réduits. Des fabrications de chaînes pour la marine marchande, les phares et balises, et les houillères, des confections de projectiles de 57 mm et de roquettes anti-sous-marins de 375 mm permettaient d’assurer le plan de charge. Dans sa lettre du 5 juin 1967, Pierre Messmer, ministre des Armées, faisait part au délégué ministériel pour l’armement de sa décision de fermeture des ateliers de Montoir et de Guérigny. Au début de 1968, les ateliers de métallurgie, de forges et de chaînes connaissaient une sous-activité croissante. Par contre les ateliers d’usinage et de charpentes voyaient leur plan de charge se développer. Il a été décidé de transférer une partie des personnels des secteurs en régression vers ceux en expansion et pour cela d’engager une importante action de formation professionnelle, dans les spécialités de tourneur, de soudeur et de tôlier. 18 tourneurs ont été formés sur place. La formation de 15 soudeurs l’a été avec l’appui de l’École de soudure de la direction des constructions et armes navales de Brest. Pour les 15 tôliers, il a été fait appel au Centre de formation professionnelle pour adultes de Nevers.

L’établissement a fermé définitivement le 30 juin 1971. Un certain nombre d’ouvriers ont été admis à la retraite avec pension à jouissance immédiate. 358 ouvriers et cadres ont été mutés dans d’autres établissements, 295 ont quitté Guérigny avec leurs familles pour rejoindre les arsenaux ou établissements de Brest, Lorient, Toulon, Indret, Ruelle, Saint-Tropez, Paris, Dakar, Diégo-Suarez, Papeete, d’autres services de la Défense nationale ou des établissements privés hors de Guérigny et environs. Avec les familles, ce sont 771 personnes qui ont quitté Guérigny et les communes voisines. Certains sont restés dans leur lieu d’affectation après la retraite, quelques-uns ont rejoint Guérigny. – JAB