LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1965 ● Décès de Charles Picard, archéologue

 Charles Picard est né le 7 juin 1883 à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or), fils de Louis Paul, inspecteur primaire, et de son épouse née Clotilde-Eugénie Frebet. Son père occupa ensuite divers postes dans l’Ouest de la France. Charles fit de ce fait ses études dans divers lycées et entra à l’École normale supérieure (promotion 1905). À 22 ans, il se vit décerner, par l’Académie Française, un prix d’éloquence pour son éloge de Taine et en 1908, il fut reçu major à l’agrégation de lettres. Après une année d’enseignement à Anvers, il partit en 1909 pour l’École d’Athènes : membre, puis secrétaire de l’École, il fouilla à Délos, à l’île de Thasos, et en Asie Mineure à Claros et à Éphèse. Mais, en août 1914, il est mobilisé : bataille de Verdun puis armée d’Orient, Légion d’honneur et Croix de Guerre. Reparti à Athènes, il devient directeur de l’École ; puis, sa thèse soutenue, est nommé professeur à la Faculté des lettres de Lyon et enfin à la Sorbonne (1927-1955). Il est élu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1932. Pendant plus d’un demi-siècle, il a assuré de très nombreuses tâches : fouilles, enseignement, conférences en France et à l’étranger, direction de la Revue archéologique, contributions régulières à la Revue des études grecques et à la Revue d’histoire des religions, un millier d’articles de toutes dimensions, dix-huit ouvrages.

Il travailla jusqu’à son dernier souffle, menant à terme son Manuel d’archéologie grecque : la sculpture (5 tome, 1935-1966). Il est mort à Paris le 15 décembre 1965.

 

Pierre Demargne, « Charles Picard (1883-1965) », Revue archéologique, 1965/1, p. 111-151