Qu’est-ce que la saturation informationnelle fait à la culture ? La rend-t-elle évidente, liquide, aliénante, existentielle, hyper-publique, secrète, insaisissable… ? Faut-il dépasser les approches culturalistes ou classiques de la culture dans la mesure où il n’est plus possible de raisonner en termes de conformité au monde social ? N’est-il pas logique de regarder du côté de l’individu pour voir ce qu’il fait avec la culture plurielle ou informe qui l’entoure ? Mais a contrario, à l’heure de l’Intelligence Artificielle, la culture n’est-elle pas aliénante dans le sens où elle prive le sujet humain de prises pour maîtriser ce qui est de nature informationnelle ? L’invention de nouvelles formes culturelles par le bas, émergentes et inédites est-elle encore possible, significative et structurante au moment où la culture est faite par le haut, moins par les Etats que d’autres acteurs idéologiquement très animés ? Existe-t-il encore du caché, du secret, et si oui, sous quelle forme et dans quelle mesure à l’heure des réseaux sociaux ? Et qu’en est-il de la culture instituée, légitimée et solidifiée institutionnellement au moment où chacun entend faire entendre sa voix, où le sacré est davantage situé au niveau de EGO que du commun ?
C’est à toutes ces questions que le propos essaiera de répondre en soulignant, au passage, les conceptions fondamentales de l’être humain dont il est alors question à travers ses différentes façons de questionner ce qu’est aujourd’hui la culture.