
Épis de faîtage et girouettes à Dijon. Retour sur l’essai d’Étienne Metman paru en 1889
Dans le préambule de son important ouvrage intitulé « Essais sur les épis et les girouettes de l’ancien Dijon », paru dans les Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or en 1889, Etienne Metmann constate que « Dijon, la ville aux beaux clochers, devait être aussi la ville aux belles girouettes ; elle en conserve encore de forts remarquables ; mais le nombre en diminue rapidement. Il faut se hâter d’étudier celles qui ont survécu, avant qu’elles ne viennent à disparaître à leur tour ».
Sur 31 girouettes relevées et dessinées en 1867, 15 seulement subsistaient en 1888. Qu’en est-il l’heure actuelle ? [ Lire la suite ]
Les fontaines de vin en Bourgogne et ailleurs
Le point de départ de cette communication est une visite de deux petits-fils du Roi Soleil Louis XIV en Bourgogne et leur séjour à Beaune en avril 1701. Ces précurseurs de l’œnotourisme ont une sensibilité particulière pour le bourgogne, un petit détour à Volnay en fait preuve. Suivons donc les détails de ce voyage bien documenté, dont Le Mercure Galant dépeint avec précision les décorations sur le thème bacchique, notamment les fontaines de vin. Or, ces descriptions nous donnent l’une des premières mentions du cru de Meursault.
Pourquoi en cette occasion, et pourquoi ce vin doit-il couler d’une fontaine à vin ? Pour comprendre ce qui se passe en 1701 de Mâcon à Auxerre, en passant par Beaune, Dijon et même Talant, cette communication vous invite à suivre ce phénomène peu étudié́ : les fontaines de vin à travers l’histoire. [ Lire la suite ]
Études de la biodiversité marine des Terres australes françaises et d’Antarctique, enjeux scientifiques et limites
L’éloignement et l’isolement géographique, la fréquence de conditions climatiques difficiles, la multiplicité des contraintes logistiques et financières sont autant de facteurs qui font de la recherche scientifique dans l’océan Austral une véritable gageure. Pourtant, l’Antarctique et les Terres australes hébergent une biodiversité unique dont l’étude passionne de nombreux scientifiques car elle est souvent éclairante pour mieux comprendre le vivant et son évolution. C’est notamment le cas des Terres australes françaises, territoires de la République perdus aux confins des océans Indien et Antarctique qui possèdent un patrimoine naturel exceptionnel, récemment classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pourquoi et comment, alors, mener des recherches scientifiques de qualité en ces territoires difficilement accessibles ? Cette question se pose tout particulièrement pour l’étude des environnements marins côtiers, qui a l’isolement géographique et aux conditions climatiques difficiles, ajoutent la contrainte de devoir mener les recherches en plongée sous-marine dans les eaux froides et agitées des cinquantièmes hurlants. Ces territoires occupent une position unique pour étudier l’effet des changements globaux sur une biodiversité encore mal connue et sur des environnements marins à forts enjeux de conservation qui suscitent aussi de nombreux intérêts d’ordre économique.
De Baudelaire à la cité des ducs : Flâneries Poétiques en terre Bourguignonne
La poésie a toujours été présente en Bourgogne et c’est ainsi que la ville de Dijon peut s’enorgueillir des poètes qui l’ont chantée comme Étienne Tabourot, dit « Tabourot des Accords », Bernard de La Monnoye, Aimé et Alexis Piron Aloysius Bertrand (dont la poésie en prose a inspiré Baudelaire), Antoinette Quarré, ou encore le poète Stephen Liégeard. Chacun a su apporter ses vers à l’édifice de la culture et nombreux furent bercés par leur maître en poésie. Certains poètes bourguignons ou Dijonnais moins connus ont su s’extasier au fil des siècles sur les diverses beautés de notre région afin de déclamer leur amour comme Jean Changenet lorsqu’en 1651 on rajoute à notre Jacquemart une autre figurine dite « la jacqueline » et que les poètes de l’époque s’emparent de cet événement.
Alors, rendons leur hommage en déclamant les vers de ces poètes qui ont su nous enchanter, nous faire rêver par leur hardiesse, la maîtrise de la langue française jusqu’à ce jour, aux portes de la future cité de la gastronomie.
Discours de réception, Requiem pour le Corps préfectoral
Sur les pas d’un père : Jacques Chevignard, de Dijon à Dachau (1939-1945)
Né en 1917 dans un milieu imprégné de la spiritualité de sa tante Elisabeth de la Trinité (1880-1906), Jacques Chevignard eut une jeunesse marquée par une succession de deuils et de revers de fortune. La « Drôle de guerre » le mena d’Écoles militaires en Ligne Maginot, puis en camps de prisonniers jusqu’au fin fond de la Prusse Orientale. C’est là qu’il obtint avec d’autres d’être libéré en avril 1944 pour encadrer à Kassel les Chantiers de jeunesse en Allemagne sous un régime de semi-liberté de plus en plus funambulesque. Une dénonciation mit fin à ces occupations : le réseau de résistance franco-allemand auquel il participait fut démantelé, et ce fut la descente aux enfers… Prison, puis camps de Breitenau, Buchenwald et, au bout de trois semaines à bord d’un train de la mort, Dachau et le typhus… Son retour en France en juillet 1945 lui révéla une patrie méconnaissable au sein de laquelle il allait lui falloir retrouver ses marques.
Histoire de la Phénylcétonurie, ou Comment est né le dépistage systématique néonatal
Afin d’instaurer un traitement précoce et ainsi d’éviter de lourdes séquelles, le dépistage systématique néonatal permet actuellement de diagnostiquer dès la naissance 7 maladies lourdement handicapantes.
Identifiée en 1934, la phénylcétonurie a été la première maladie métabolique décrite et son histoire est intimement mêlée à celle du dépistage néonatal.
Grâce à l’apport de la biologie moléculaire, de nombreuses pathologies pourraient intégrer ce programme de dépistage, mais d’autres impératifs que techniques sont à prendre en considération.