Commission des sciences économiques et sociales
Les enquêtes et statistiques du début du XIXe siècle, notamment le travail de H. M. F. Vaillant, permettent de connaître l’importance des usages de la force hydraulique en Côte-d’Or. Les moulins à eau avaient de multiples fonctions au service de la population ou dans ce que l’on appellerait la grande industrie, la poudrerie de Vonges, les papeteries et surtout les fourneaux et forges. Ils étaient extrêmement nombreux, près de 900 (dont une cinquantaine seulement à vent).
Actifs très longtemps, ils ont été remplacés progressivement, à partir de 1850, par des machines à vapeur et, rarement, équipés pour produire de l’hydroélectricité. Ces moulins abandonnés sont devenus des éléments pittoresques des paysages agrestes de fond de vallées, mais la politique européenne sur la continuité écologique des cours d’eau (2000) les a ramenés au centre de l’attention et des polémiques avec la décision d’effacer les biefs et ouvrages anciens, ce qui a révélé toute l’ampleur de ce premier équipement énergétique de la proto-industrialisation du département.