Les grandes voix du pacifisme autrichien de la Première à la Deuxième Guerre Mondiale : Stefan Zweig et Franz Werfel.

Pendant la Première Guerre Mondiale, Romain Rolland était en correspondance avec les écrivains Stefan Zweig et Franz Werfel. Il rendait hommage à leur pacifisme, tout en s’étonnant de la liberté d’expression dont ils jouissaient, en pleine guerre, de la part de la Monarchie Austro-hongroise. Chez eux, Stefan Zweig et Franz Werfel étaient déjà célèbres. Dans l’entre-deux-guerres, leur notoriété ne fit que croître. Werfel fut le premier poète de langue allemande à être traduit en France immédiatement après la guerre. Werfel et Zweig furent les auteurs germanophones les plus traduits en français. Ils étaient tous deux admirateurs de la littérature réaliste française, spécialement de Balzac et Zola. Leur succès littéraire a éclipsé leur conviction pacifiste et européenne, qu’ils articulèrent néanmoins dans leur théâtre, leurs essais et leurs récits. Partis d’une sympathie pour la Révolution russe, qu’ils croyaient pacifique, ils la récusèrent bientôt, puis s’insurgèrent contre la persécution nationale-socialiste, à laquelle en tant que Juifs très connus et appréciés ils étaient exposés. Tous deux se lièrent très tôt d’une étroite amitié. Ils moururent en exil, Zweig au Brésil, Werfel aux Etats-Unis. La communication voudrait faire ressortir la dimension éminemment politique de ces deux auteurs d’envergure européenne.

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