1914-1918 : Quand la radiologie s’avère une auxiliaire indispensable pour la chirurgie de guerre

Commission des sciences

L’Académie commémore la Grande Guerre

Un service de santé défaillant et submergé par l’afflux des blessés, une doctrine dépassée, « vous étendez, nettoyez, bandez et évacuez », et c’est un désastre sanitaire avec beaucoup d’accidents infectieux : septicémie, gangrène, tétanos. L’enquête officielle a montré que la moitié des amputations et des infirmités permanentes auraient pu être évitées.

Le médecin inspecteur général Delorme, grand chantre de la doctrine, prend conscience que la situation sur le terrain impose un changement de stratégie. Il a le courage et l’honnêteté de déclarer qu’il s’est trompé dans ses prévisions et sur le nombre et le type de blessures. La défense doit être assurée rapidement et la recherche et l’extraction des projectiles prennent toute leur importance. La radiologie s’avère alors un auxiliaire indispensable pour la chirurgie de guerre. Le développement des moyens radiologiques, en matériels et en hommes, donne lieu à un effort considérable. Marie Curie, dont c’est pourtant le combat le moins connu de son existence, s’investit pleinement dans la mise à disposition de postes radiologiques et dans l’instruction des personnels.

La localisation et l’extraction des projectiles donnent lieu à une collaboration étroite entre chirurgiens et radiologistes.

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