LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1618 ● Naissance de Jean Maillard, jésuite

Né à Nevers le 14 août 1618, Jean Maillard est élève du collège des jésuites avant d’entrer dans la Compagnie de Jésus. Ordonné prêtre (1650), il enseigne dans divers collèges, prêche et devient père spirituel à Rouen puis au collège Louis-le-Grand à Paris, jusqu’à sa mort en 1704.

On le connaît essentiellement à travers ses écrits : traduction de saint Jean de la Croix, ouvrages de direction spirituelle et biographies importantes en raison de leur apport à la connaissance intime de la vie religieuse tourmentée de la fin du XVIIe siècle.

Pour La vie de la mère Marie Bon de l’Incarnation, ursuline, il s’appuie sur ses écrits et les témoignages qu’il a recueillis (1686). La vie de M. Litaud, modèle des ecclésiastiques et père des pauvres permet de connaître ce prêtre nivernais, humble et charitable, à l’origine de la fondation de l’hôpital général de Nevers (1687). La vie de Mlle de Bellère du Tronchay, sœur Louise de Néant, dont Maillard fut l’un des directeurs spirituels, suscite l’admiration d’Henri Brémond. Cette religieuse mystique, appelée parfois « la folle de la Salpetrière », se dévoua aux pauvres et laissa de nombreuses lettres et écrits sur ses tourments intérieurs (publication 1732).

Guy Thuillier, « Deux prêtres nivernais au XVIIe siècle, Jean Maillard et Etienne Litaud », Mémoires de la Société académique du Nivernais, t. 75, 1996/1997, p. 53-71 ; - Henri Brémond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France…, 11 t., Bloud et Gay, 1916-1933.