Solde et monnaies dans les armées napoléoniennes

Il existera dans les armées du 1er Empire quatre carences importantes : le service des vivres, celui de santé, les problèmes liés aux chaussures et surtout la solde. Le montant de celle-ci est réglé par une instruction du ministre de la Guerre, ce qui ne veut pas dire qu’elle sera payée régulièrement. C’est en 1805 qu’est publiée une instruction pour les payeurs des divisions militaires et des armées. 

En 1806, la paye du fantassin est de 45 centimes par jour (13,50 F par mois) qui ne supporte que les retenues de linge, de chaussure et de deniers d’ordinaires. Sur sa solde le soldat achète la viande, les légumes de l’ordinaire, le pain de soupe et contribue aux masses de linge et de chaussures… Le sou de poche qui lui revient est souvent amputé suite aux dépenses imposées par le commandement. En 1807, la dépense totale prévue pour la solde de l’armée dépasse 27 millions, selon Mollien. L’Empereur est conscient des problèmes de retard et des conséquences sur le moral de la troupe. Les barèmes de la solde ne changeront pas d’un centime pendant tout le Consulat et l’Empire, et ne tenaient pas compte de l’ancienneté de service, sauf la haute paye des anciens caporaux et soldats. La solde de retraite est prévue par la loi du 8 floréal an XI (28 avril 1803) qui parle du « mode d’admission à la solde de retraite et au traitement de réforme » ; elle varie suivant que le postulant aura plus de 50 ans de service, plus de 30 ans de service ou moins de 30 ans de service.

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