LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1816 ● Un nouveau départ pour la forge d’Imphy

Les traités de 1815 avaient donné à la Prusse le territoire de Sarrelouis où se trouvait l’usine de Dilling qui possédait des laminoirs produisant du fer blanc et des feuilles de cuivre destinées au doublage des coques des vaisseaux. Cette usine était dirigée par les frères Guérin qui souhaitaient rentrer en France. À ce même moment, deux marchands de fers parisiens, « Boigues et fils » et « Debladis et Auriacombe » avaient des difficultés d’approvisionnement.

La forge d’Imphy était alors propriété de Mme veuve Dubourg, marquise du Bourg de Bozas avant la Révolution, et veuve depuis 1788. Elle n’occupait plus qu’une vingtaine d’ouvriers.

Le 1er mai 1816, Louis Boigues, Debladis et Guérin jeune adressaient au préfet de la Nièvre une requête dans laquelle ils exposaient qu’ils avaient loué pour vingt ans les forges et fonderie d’Imphy dans lesquelles ils se proposaient d’installer deux laminoirs, une fonderie de cuivre, des fourneaux à réverbère, une étamerie et des martinets en vue de fabriquer des tôles pour le commerce, des fers blancs, des cuivres rouges et jaunes, ainsi que des feuilles de cuivre à doublage pour la Marine. Bien organisée la nouvelle usine prospéra rapidement.

Alfred Massé, Monographies nivernaises, canton de Nevers, t. 1, Nevers, Ropiteau, 1913, p. 264-265 ; - André Thuillier, Économie et société nivernaises au début du XIXe s., préf. P. Leuilliot, Mouton, 1974 (« Civilisations et sociétés », 39), p. 324 et suiv.