Né le 4 janvier 1721 à Château-Chinon, François Cassier étudie au collège d’Autun, puis au grand séminaire de Nevers. Curé de Saint-Maurice-lès-Saint-Saulge en 1747, puis de Saint-Sulpice en 1749, il est nommé curé-doyen de Prémery de 1759 à 1764, puis devient chanoine de Melun (Diocèse de Sens) ; il y vécut huit ans. François Cassier avait un tempérament contestataire, aimant l’indépendance, un poète spirituel qui savait décrire avec ironie son état de curé.
À partir de 1756, il publie lettres et épîtres en vers et proses, dans le Mercure de France, et on doit lui attribuer la Description de l’église et du presbytère de Roussillon-en-Morvand, diocèse de Nevers, parue anonymement à Bâle, en cette même année 1756, dans lequel l’auteur se fait l’écho des luttes religieuses dont Nevers fut le théâtre pendant la première moitié du XVIIIe siècle et décrit la misère des prêtres de campagne. Ce texte est appelé pour la première fois la Roussillonnade, dans Le Mercure de France, paru en juin 1769. En septembre 1772, étant malade, il vint se faire soigner chez sa sœur, Mme Callot, habitant la paroisse Saint-Arigle, à Nevers. Il y mourut le 18 septembre 1772. – JFL
Un poète nivernais du XVIIIe siècle, l’abbé François Cassier (1721-1772) : œuvres en vers et en prose, pour la première fois recueillies et publiées, avec biographie et notes historiques, par Marius Gérin – Nevers, Librairie G. Huré, 1928, 261 p. ; – Guy Thuillier, Les auteurs nivernais de 1715 à 1815, Nevers, Bibliothèque municipale de Nevers et Société académique du Nivernais, 2004, p. 21-23.