LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1770 ● Naissance du peintre Anatole Devosge

Anathoile (Anatole) Devosge naît à Dijon le 13 janvier 1770, de François Devosge, peintre et sculpteur originaire de Gray, et de Marie Saint-Père, fille d’un sculpteur de la ville. Il est baptisé le 14 janvier 1770 à la paroisse Saint-Médard. Issu d’une famille d’artistes, l’enfant devient tout naturellement l’élève de son père à l’École de dessin de Dijon, fondée par ce dernier en 1766. Élevé dans l’atmosphère et selon les doctrines rigoureuses de l’École, il montre certaines dispositions, puisqu’il remporte un second prix de peinture en 1783 et le premier prix en 1784, alors qu’il n’a que 14 ans. En 1788, il entre dans l’atelier du peintre Jacques-Louis David, chef de file du mouvement néo-classique. Installé à Paris, Il expose aux salons de 1793, 1795, 1798, 1801, 1806, 1812.

Le 3 mars 1801, Anatole doit regagner Dijon, car il est nommé professeur de peinture, adjoint à son père à l’École de dessin de Dijon. Il se rend enfin en Italie et séjourne à Rome de 1803 à 1805. Ses carnets de croquis révèlent une activité passionnée dans les collections d’antiques et un goût certain pour les paysages et les sites traversés.

Anatole succède à François Devosge, son père, décédé le 22 décembre 1811, à la tête de l’École, dont il est nommé directeur. Il mène à bien ses tâches administratives et professorales, tout en continuant son activité artistique (peintures, dessins). En 1825, le Conseil général de la Côte-d’Or acquiert deux de ses grands tableaux, Le Dévouement de Cimon (1803) qui a lui a valu une médaille d’or au Salon de 1806 et Hercule et Phillo (Salon de 1812) pour le Musée.

L’artiste a travaillé tous les genres : mythologie (Vertumne et Pomone), histoire ancienne (Anacréon chantant ses poésies), histoire médiévale (Saint Bernard réconciliant Guillaume, duc d’Aquitaine, avec l’évêque de Poitiers), religion (La Mort d’Abel), allégorie moderne (Un Français se sacrifiant pour sa patrie), portrait (Portrait de Madame Théophile Berlier)…

Reçu membre résidant de l’Académie de Dijon le 11 mars 1806, il est nommé, le 10 septembre 1843, chevalier de la Légion d’honneur. Il meurt le 8 décembre 1850 à Dijon. Demeuré célibataire, il lègue à la Ville de Dijon ses collections de tableaux, dessins, gravures comprenant le fonds de l’École de dessin, des œuvres de son père et de lui, et de plusieurs de leurs élèves, ainsi que sa bibliothèque, riche de 600 volumes.