Né le 10 février 1771 à Arc-sur-Tille (hameau de Corbeton), il intègre le séminaire de Dijon, est tonsuré en 1787 et chapelain, non prêtre. En 1791, il s’engage dans le 1er bataillon des volontaires de la Côte-d’Or. En 1792, il est promu sergent et sa demi-brigade, la 146e, est affectée à l’armée du Nord. Sergent-major, il touche bientôt les épaulettes de sous-lieutenant. Au siège de Lyon, il se distingue à l’attaque de Fourvière. Il passe successivement lieutenant, capitaine puis chef de bataillon à l’armée du Danube sous les ordres du général Masséna en 1799. Il prend part à la bataille de Marengo et reçoit la Légion d’honneur en 1804. À Eylau, le 8 février 1807, Jacquemard est blessé plusieurs fois à l’arme blanche après l’avoir été à Iéna. De 1808 à 1810, il combat en Espagne. En 1813 il prend le commandement du 43e de ligne, en qualité de colonel, puis du 5e régiment de voltigeurs de la Jeune garde. L’Empereur le promeut baron d’Empire et commandeur de la Légion d’honneur. En 1814 il est nommé général de brigade sous Oudinot et fait la campagne de France. Le roi lui donne la croix chevalier de Saint-Louis et le commandement de départements en 1815 avant de le licencier. Il obtient finalement sa solde de retraite en 1824.
Après avoir habité un temps à Paris, il vient se fixer à Dijon. C’est là qu’il décède le 17 avril 1835 à l’âge de 64 ans ; il était célibataire. Sa tombe se trouve au cimetière de Dijon, dans le carré militaire, où il repose avec l’une de ses sœurs. – AP
Noël Garnier, « Le général baron Jacquemard 1771-1835 », La Revue de Bourgogne, 1913, p. 15-21 et 93-101 ; – Alain Pigeard, Un enfant d’Arc-sur-Tille : le général Nicolas Jacquemard, Dijon, l’auteur, 1985, 39 p.