LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1868 ● Naissance d’Hippolyte Munier, ingénieur

Né le 25 juin 1868 à Pluvault, Hippolyte est le fils de Pierre Munier, cultivateur, et de Lucie-Julie Foulot. De constitution fragile, il est exempté de service militaire pour « faiblesse générale ». Il commence sa carrière le premier janvier 1889 au Service des eaux de la ville de Dijon, en tant qu’expéditionnaire puis dessinateur à compter de janvier 1890. Il cherche à compléter sa formation et à acquérir les connaissances nécessaires lui permettant de progresser dans la hiérarchie. C’est ainsi qu’en 1894, après avoir réussi l’examen lui conférant le titre d’ingénieur des travaux publics de l’État, il est recruté par l’administration des ponts et chaussées comme conducteur de travaux.

Détaché des ponts et chaussées, il retrouve le 23 mai 1902 les services de la ville de Dijon en tant que chef du Service des eaux et égouts et de l’éclairage public. Le premier mai 1905, il est nommé ingénieur directeur de ce même service. Il a principalement la charge des problèmes d’alimentation en eau de la ville et contribue à de nombreux travaux d’adduction d’eau : Morcueil, Marmuzots, Chèvre-morte. Le chantier des travaux de rectification de l’aqueduc du Rosoir lui vaut en particulier une gratification supplémentaire qui lui est accordée à la demande du Conseil municipal lors de la séance du 25 novembre 1912. Le développement de la ville conduit en 1920 à créer un échelon supplémentaire, la direction des travaux communaux, qui couvre les services de l’architecture, de la voierie, des eaux, des égouts, de l’éclairage, des jardins, du parc, des squares et des plantations du cimetière. Hippolyte Munier est désigné en tant que chef de cette nouvelle direction le 23 décembre 1920.

Ses mérites et son action lui valent d’être nommé dans l’ordre de la Légion d’honneur par décret du 6 février 1932. Les insignes de chevalier lui sont remis le 14 mars 1932 par le député-maire Gaston Gérard, alors sous-secrétaire d’État aux travaux publics.

Munier est admis à la retraite le premier décembre 1934. Le Conseil municipal souligne, à l’occasion de son départ, ses compétences et son dévouement absolu. Il décède à Dijon le 10 juillet 1949. Une impasse située dans le quartier des Bourroches porte son nom.