Née Henriette Chèze le 28 octobre 1921 à Toulon-sur-Arroux, d’un père propriétaire terrien et d’une mère artiste, Henriette Dussourd suivit les cours de l’école Schneider au Creusot. En 1946, elle épouse Jacques Dussourd, avocat au barreau de Moulins, et s’installe dans cette ville. Henriette Dussourd se spécialise peu à peu dans l’histoire bourbonnaise et rurale en s’intéressant notamment aux communautés familiales du centre de la France avec notamment en 1962 son œuvre capitale Au même pot et au même feu, suivie de Toulon-sur-Arroux, abrégé historique en 1967, en 1975, d’une Histoire de Moulins d’après la chronique de ses habitants, en 1979, Remèdes d’autrefois, recettes d’aujourd’hui : vertus de toujours… Ses travaux sur les traditions populaires et les communautés rurales lui ont valu une notoriété nationale.
Henriette Dussourd publie en 1987 Jeanne Barret, 1740-1816, première femme autour du monde. Avec cette monographie elle se montre biographe moderne osant rédiger l’histoire de femmes aux parcours singuliers parmi les hommes.
Fondatrice et animatrice de l’UFACSI (Union féminine artistique et culturelle des salons internationaux), elle préside la Société d’Émulation du Bourbonnais de 1978 à 1980 et siège au Prix Émile-Guillaumin. Henriette Dussourd nous quitte le 12 mars 1988 à Moulins. Elle est inhumée au cimetière de Neuvy-Granchamp en Saône-et-Loire. – JFL/PhM
Jacques Lougnon, « Hommage à Henriette Dussourd », Les Cahiers bourbonnais et du Centre, 32, 1988, p. 43 ; – Monique Kuntz et Georges Frélastre, Hommes et femmes célèbres de l’Allier, Clermont-Ferrand, Bonneton, 1995, p. 61 ; – Femmes de plume en Nivernais, La Camosine, 2011, (« Annales du Pays Nivernais »), p. 41.