LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1918 ● Naissance de Pierre Monot, industriel

Pierre, Louis, Victor Monot est né le 12 janvier 1918  à Dijon. Il étudie d’abord au collège Saint-François de Sales de Dijon, puis au lycée Carnot. Inscrit à l’ École nationale de médecine et pharmacie de Dijon, il termine ses études à la Faculté de pharmacie de Nancy. En 1943 il épouse Geneviève Alice Rosalie Coudray.  Établis à Dijon, ils auront huit enfants.

Lucien Monot, le père de Pierre, avait racheté en 1919 un stock entier de pots de pommade laissé par le camp américain d’Is-surTille ; il put ainsi fabriquer différentes pommades dans le premier laboratoire Monot installé avenue Victor Hugo à Dijon. Sa marque, un pharaon, et sa devise « Dans les jolis pots, les bons onguents » orneront plus tard les voitures de la société. De nouveaux locaux plus vastes seront installés cours Fleury puis, en 1938, rue de Monastir.

Pierre Monot qui depuis 1946 travaille dans les laboratoires créés par son père lui succède en 1952 et continue de fabriquer de nombreux produits sous son nom, comme la « Vaseline pure Monot ». L’évolution de l’entreprise est rapide et, en 1965, Pierre Monot crée le Groupement européen pharmaceutique qui va s’installer dans de nouveaux locaux à Quetigny. Homme d’affaires dynamique, il achète plusieurs sociétés dont les productions sont restées dans les mémoires telles « youpala » ou « poupina ». Pierre Monot prend sa retraite à la fin des années 1980.

Le rôle de Pierre Monot ne s’est pas limité à ses entreprises. Il a notamment présidé plusieurs organismes professionnels et patronaux. Il est passionné par la chasse à courre, lieutenant de louveterie et fondateur du Piqu’avant-Bourgogne. Il est chevalier des Palmes académiques, du Mérite agricole, de la Santé publique et commandeur de l’ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Pierre Monot décède à Dijon le 24 juillet 2004. Il est inhumé au cimetière de Champeau-en-Morvan.

Jean-François Bazin : Le Tout Dijon, Dijon, Cléa, 2003, p. 538 ; - Jean Tribouillard, Le Bottin du Tout-Dijon, ibid., 2012 , p. 732.