LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1870 ● Naissance de l’historien Marie-Léon Mirot, chartiste

Né le 6 juin 1870 à Clamecy, Léon Mirot sort en 1894 de l’École des chartes, est membre de l’École française de Rome, puis est nommé aux Archives nationales où il collabore à tous les recueils français d’érudition, par exemple les Obituaires de la province de Sens, diocèses d’Orléans, d’Auxerre et de Nevers. Il travaille à des publications de textes médiévaux, s’intéresse à l’histoire italienne des XIVe et XVe siècles, effectue à Paris des recherches sur plusieurs hôtels (parmi lesquels Rohan-Soubise, alors siège des Archives nationales). Il travaille à la reconstitution de la bibliothèque de l’université de Louvain détruite pendant la guerre de 1914-1918.

Membre de nombreuses sociétés, il y exerce souvent des responsabilités : Société d’histoire de Paris et d’Ile-de-France, Société de l’École des chartes, Société des études historiques, Société des antiquaires de France, Société française d’archéologie, notamment.

Resté attaché à sa région natale, il fonde la Société des Amis du Vieux Clamecy (1924), encourage les auteurs nivernais de la Revue du Centre, est un membre très actif des sociétés nivernaises, proposant communications et articles à la Société scientifique et artistique de Clamecy, à la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, à la Société académique du Nivernais. « La contribution apportée par Léon Mirot à l’histoire locale est particulièrement précieuse » (Massé).

Il est impossible de citer ses nombreuses publications, certaines récompensées par des prix académiques : divers travaux sur l’histoire de Paris (prix Berger 1923), livre sur le peintre né à Clamecy Roger de Piles, 1635-1709 (prix Monthyon 1925), Études lucquoises (prix Thérouanne 1932), Manuel de géographie historique de la France (prix Thérouanne 1930), publication complétée en 1947-1950 par son fils Albert Mirot, également archiviste. Travailleur infatigable malgré une santé altérée, il meurt à Bièvres où il habitait le 7 septembre 1946. Ses archives ont été données par son fils, en 1959, aux Archives nationales (609 AP).

Auguste Coulon, « Léon Mirot », Bibliothèque de l’École des chartes, t. 107-2, 1948, p. 325-327 ; - Alfred Massé, « Léon Mirot », Mémoires de la Société académique du Nivernais, t. 48, 1946, p. 44-46 (cite de nombreux articles d’histoire locale) ; - Notice dans La France savante, site du Comité des travaux historiques et scientifiques.