Né le 29 septembre 1720 à Baigneux-les-Juifs au sein d’une famille de médecins, Jean-Bernard Bossu s’engage dans l’armée (de terre puis de mer). Il est envoyé en Amérique où il fera trois séjours. Blessé auparavant à l’assaut de Château-Dauphin en 1744 (ville italienne, Casteldelfino), sa santé le fera toujours souffrir. Nommé capitaine, il séjournera à plusieurs reprises en Louisiane, en tout plus de dix ans. De son premier long séjour (1751-1762 pour partie) il tire en 1768 ses Nouveaux Voyages aux Indes Occidentales. Cet ouvrage décrit avec précision les peuples voisins du Mississipi (religion, gouvernement, mœurs, guerres, commerce), notamment les Alibamons. Son succès est considérable : rapidement quatre éditions successives à Paris et Amsterdam, en français ; puis en hollandais (1769), anglais (1771), allemand (1771-74) et russe (1783) – deux éditions récentes en français ainsi que celle citée ci-dessous. Son dernier voyage lui permet de publier ses Nouveaux Voyages dans l’Amérique septentrionale (en français à Amsterdam, 1677 ; traduction anglaise à Los Angeles, 1982).
Considérable est en effet l’apport de Bossu à la connaissance des peuples proches du Mississipi au XVIIIe siècle, décrits dans une langue précise et savoureuse. Les ethnologues considèrent Bossu comme un précurseur de leur science en Amérique. En conflit avec le gouverneur de la Louisiane dont il critique l’action, il sera embastillé… un mois. De retour durable en France, il vit chez ses neveux, à Auxerre et à Aisey-sur-Seine, décédant à Montbard le 4 mai 1792.
Descendant d’un frère de Jean-Bernard Bossu, Étienne Laviron, universitaire dijonnais, a publié une réédition des Nouveaux Voyages aux Indes occidentales - Louisiane 1751-1762, accompagnée de commentaires et d’illustrations, Books on Demand, GmbH, Paris, 2009.