LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1869 ● Naissance de l’amiral Louis Hippolyte Violette

Louis Hippolyte naît à Besançon le 1er mai 1869, mais son père, libraire, meurt en 1871 et sa mère s’installe à Longeault dans la ferme de son propre père Jacques Fontaine. Le jeune Violette va à l’école communale de Pluvault, puis au lycée de Dijon. Sans avoir vu la mer, il entre en classe de Marine à Brest en 1885. Il sort 1er de l’école Navale en 1888, de même qu’il sort 1er de l’école d’application effectuée bord de la frégate-école Iphigénie. De 1889 à 1892, il sillonne le Pacifique à bord de l’aviso la Vire de la station locale de Tahiti. Pendant les longues traversées, il fait frotter le pont en bois avec des citrons que l’équipage va cueillir ; il essaie d’apprendre le chinois et de traduire la bible en papou. En 1892, il épouse Berthe Fagotey à Bligny-sur-Ouche.

Ses travaux scientifiques commencent en 1892. Il travaille sur des signaux de jour et de nuit, puis il conçoit et fabrique grâce à un tuyau de chaudière récupéré et à l’optique d’une ancienne paire de jumelles le 1er périscope des sous-marins. Après des essais homériques, racontés avec beaucoup d’esprit par l’amiral Daveluy dans son livre Réminiscences, les plans du nouvel engin sont adoptés par la Marine. Il perfectionnera cette invention jusqu’en 1910, ce qui, avec d’autres travaux scientifiques lui vaudra un prix de l’Académie des sciences en 1913. Peu après, il met au point des lunettes d’artillerie dont la  « lunette Violette ». Il écrit aussi de nombreux articles publiés dans la Revue d’optique. Certains de ses articles serviront de cours pour les élèves de l’école supérieure d’optique.

De 1901 à 1903, il est officier d’ordonnance du ministre de la guerre, le général André. En 1905, il suit les cours de l’École supérieure de Marine. Après l’attentat de Sarajevo, le président de la République, Raymond Poincaré, va rendre visite au tsar de Russie Nicolas II, et le capitaine de frégate Violette est nommé chef d’état-major de l’escorte présidentielle à bord de la France du 5 au 29 juillet 1914.

Le 1er août 1914, il rejoint le Paris à Malte ; il est chargé du ravitaillement du Monténégro en 1915. Promu capitaine de vaisseau en 1916, il est nommé chef de division des patrouilles de la Méditerranée orientale.

Il ne prend pas un jour de repos, obtient la croix de guerre avec palmes, et une citation à l’ordre de l’armée navale en 1917. En 1919, il devient le plus jeune amiral de France. Préfet maritime de Rochefort-sur-Mer en 1923, nommé vice-amiral en 1924, il commande en 1925 l’escadre de Méditerranée.

En 1928, nommé chef d’état-major de la Marine, il se consacre essentiellement à la reconstruction de la flotte ; malheureusement cette belle marine sera détruite par le bombardement de Mers-el-Kebir, et le sabordage de la flotte à Toulon. Grand’croix de la Légion d’honneur en 1930, il quitte le service actif en 1931. Il termine sa vie dans la ferme familiale de Longeault où il poursuit ses travaux scientifiques. Il décède le 13 avril 1950 à Dijon.