Janette Colas est née à Clamecy le 17 mars 1918 dans une famille modeste. La mort précoce de son père l’empêche continuer ses études. Elle passe le concours des PTT et devient téléphoniste au bureau de poste de sa ville. Georges Moreau, coiffeur à Clamecy, la recrute pour lutter contre les Allemands dès juin 1940. Elle profite de son emploi pour écouter les conversations téléphoniques et ouvrir les courriers suspects. Elle s’occupe bientôt d’une filière d’évasion de prisonniers de guerre et assure avec sang froid des liaisons risquées avec le mouvement du colonel Rémy, la Confrérie Notre-Dame. En 1943, au retour de Moreau qui était passé en zone sud, Janette Colas apporte une aide directe au maquis du « Loup » créé avec des jeunes réfractaires au STO. Après le débarquement, les maquisards multiplient les attaques contre l’occupant. Janette informe ses camarades des mouvements des troupes et coordonne efficacement les embuscades. Elle est nommée secrétaire de l’état-major du bataillon formé à Clamecy et participe activement à la Libération. Après la guerre, elle s’emploie à conserver la mémoire de la Résistance et à transmettre ses valeurs aux jeunes générations.
Son engagement sans faille et l’efficacité de son action, dignes d’éloges à tous égards, seront reconnus par la croix de guerre, la croix du combattant volontaire de la Résistance et sa promotion au grade d’officier de la Légion d’honneur. Janette Colas est morte le 12 novembre 2011 à Clamecy.
Serge Pieuchot, « Janette Colas, des écoutes téléphoniques à l’engagement dans les maquis et les "combats de la mémoire" », Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, 2012, p. 11-17 ; - Thierry Christophe, Une employée des Postes résistante à Clamecy, mémoire de maîtrise, Univ. Bourgogne, 1996, 228 p.