LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1770 ● Naissance de François Martenot de Cordoux, baron d’Empire

Né le 18 février 1770 à la métairie de Collonges, commune de Marcilly-Ogny, François est le fils de Jean Martenot et de Jacqueline Richard. Entré au service au 1er bataillon des volontaires de la Côte-d’Or le 18 août 1791, Martenot fait toutes les campagnes de la Révolution et combat en Vendée comme en Italie. Sergent puis sous-lieutenant, il est blessé d’un coup de sabre devant Mantoue et d’un coup de feu devant Naples. Lieutenant à l’ancienneté, il est nommé dans la Légion d’honneur en 1804 et promu capitaine adjudant-major après Austerlitz. En 1809, à Essling, il se distingue par sa bravoure et l’Empereur le fait officier de la Légion d’honneur. Il se marie la même année à Apolline-Charlotte-Modeste Chadelas dont il aura quatre fils et une fille. Chevalier de l’Empire en 1810, chef de bataillon, il est à nouveau blessé lors de la guerre d’Espagne et fait baron de l’Empire en 1813. Il se signale par de brillantes et courageuses actions réussies à la bataille de Dresde puis à la bataille de Leipzig. Chef de bataillon au 2e régiment des grenadiers à pied de la Vieille Garde en 1814, Martenot retrouve son régiment, dont il commande le 1er bataillon, à la bataille de Waterloo, le 18 juin 1815. Vers 19 heures, il ordonne à ses soldats de former un carré et Napoléon en vient occuper le centre un moment. Sans s’inquiéter de ce qui se passe autour d’eux, l’intrépide Martenot et les braves qu’il commande conservent leur position et ce n’est qu’à la nuit, blessé, longtemps après le départ de Napoléon, qu’il se replie avec sa colonne qui a peu souffert malgré les dangers auxquels elle a constamment été exposée.

On a prétendu qu’il était le véritable auteur de la supposée réponse aux Anglais « La Garde meurt et ne se rend pas ! », attribuée ordinairement à Cambronne. Martenot est licencié le 16 septembre 1815 et se retire à Vauxbuin (Aisne). Maire de cette commune jusqu’en 1847, il décède le 14 février 1850 à Villers-Cotterêts (Aisne) et repose dans le caveau de famille du château de Vauxbuin où les Martenot de Cordoux ont fait souche.

Albert Albrier, Le colonel baron Martenot de Cordoux, notice biographique, Dijon, Rabutot, 1867, 28 p.