LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1714 ● Naissance de François Clément, moine bénédictin, érudit

Le 15 avril 1714 naquit à Bèze François Clément, au sein d’une famille d’officiers au service de l’abbaye bénédictine de Bèze. Après des études à Dijon au collège des Godrans, il entra à dix-sept ans dans l’ordre des bénédictins de la congrégation de Saint-Maur et prononça ses vœux définitifs le 31 mai 1731, alors qu’il résidait au monastère de Vendôme. Bientôt appelé à Paris par ses supérieurs, il se consacra désormais, jusqu’à l’épuisement, à un travail d’érudition qu’il devait poursuivre jusqu’à son décès survenu en 1793, au domicile de l’imprimeur Duboy-Laverne chez qui il s’était réfugié.

Lui furent successivement confiées, entre autres, la poursuite de l’Histoire littéraire de la France, où l’on traite de l’origine et du progrès, de la décadence et du rétablissement des sciences parmi les Gaulois et parmi les François, puis, à partir de 1770, une nouvelle édition de l’Art de vérifier les dates, somme des chronologies de toutes les civilisations, dont la première édition était due à un autre bénédictin, Charles Clémencet, lui aussi bourguignon, puisque né à Painblanc en 1703. De l’unique volume primitif, Clément en fit trois… En 1785, il fut nommé par le roi membre associé libre de la commission chargée de préparer et publier la collection des documents relatifs à l’histoire de France, qui venait d’être créée au sein de l’Académie royale des inscriptions et belles lettres, entreprise interrompue par la Révolution, reprise en 1835 à l’initiative du ministre Guizot et poursuivie jusqu’à nos jours (environ 300 volumes actuellement publiés sous le titre Documents inédits sur l’histoire de France…).- FV