LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1721 ● Le comté de Bar est uni aux états généraux de Bourgogne

Le comté de Bar-sur-Seine, enclavé dans la Champagne dont il a fait partie, a eu des seigneurs propres, puis est passé dans le domaine royal en 1361. Donné à Philippe le Bon, duc de Bourgogne, il fut à nouveau réuni au domaine par Louis XI, puis engagé au profit de la famille d’Orléans.

C’est alors un comté dépendant du duché, astreint à verser au roi 1/60e des impositions provinciales. Comme l’Auxerrois ou le Mâconnais, le comté possédait des états particuliers et une administration fiscale propre, l’élection. Elle fut supprimée par l’édit de novembre 1720 et le comté fut « uni et incorporé » aux états généraux de Bourgogne (par un décret des états de mai 1721), suivant une politique lentement menée mais obstinée des états. Le clergé et la noblesse du comté furent représentés selon les règles qui s’appliquaient ailleurs, la ville de Bar-sur-Seine fut intégrée dans la grande roue du tiers état après Auxerre, c’est-à-dire qu’elle envoyait deux représentants aux états et que son maire pouvait devenir un élu ou un alcade (administrateurs de la province entre les sessions) alternativement avec les treize autres maires des villes de la grande roue. Mais le comté conservait, en matière juridique, la coutume de Troyes et relevait du parlement de Paris. – CL

 

Michel Belotte, Histoire de Bar-sur-Seine des origines à 1789, Dijon, l’auteur, 2003, 391 p., ill.