Courtépée évoquait, à propos de Lugny-lès-Charolles, « son magnifique château bâti en 1771 ». Cet édifice moderne construit à l’emplacement et sur les fondations d’une demeure castrale médiévale fut exécuté par Edme Verniquet mais sa date d’achèvement est sujette à discussion, le millésime 1770 figurant au fronton de l’avant-corps. C’est également à l’aube de cette décennie nouvelle que se terminent les travaux de la façade méridionale néoclassique du château de Digoine, sis à Génelard, œuvre de Verniquet, lequel réalisa un lavis de ladite façade qui fut longtemps conservé audit château. En 1771 toujours, on trouve Verniquet œuvrant à la construction d’un château nouveau à Arcy pour le compte de Michel IV Larcher, maître des requêtes au parlement de Paris (les travaux seront cependant inachevés à la suite du décès du commanditaire en octobre 1772). Enfin, toujours en 1771, Charles Jean-Baptiste des Gallois de la Tour, premier président au parlement d’Aix-en-Provence et tout nouveau propriétaire des fief et château de Saint-Aubin-sur-Loire aurait confié à Verniquet la construction d’un château de style néoclassique au-dessus du village. L’attribution des travaux de ce remarquable édifice des bords de Loire est cependant sujette à caution, Verniquet ne l’évoquant pas dans son État de 1801. – PhM
Jeanne Pronteau, Edme Verniquet, architecte et auteur du « grand plan de Paris » 1727-1804, préf. M. Fleury, Paris, Commission des travaux historiques, sous-commission de recherche d’histoire municipale contemporaine, 1986, 652 p., ill. ; – Françoise Vignier, Châteaux en terres bourguignonnes, Viévy, L’Escargot Savant, 2012, 303 p., ill.