LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1870 ● Destruction d’écluses sur le canal de Bourgogne

Le 14 août 1870, une note circulaire du ministère des travaux publics informe les ingénieurs en chef des différents canaux et rivières navigables sis au sud de Paris des mesures d’urgence que la guerre pourrait leur imposer à pendre en urgence. En septembre, les choses se précisent tragiquement. Cambuzat, ingénieur en chef en charge de la navigation sur l’Yonne et une partie de la Seine, ordonne que toutes les embarcations se trouvant sur l’Yonne fussent regroupées dans un bief donné du canal de Bourgogne (on craint que l’armée prussienne n’attaque Paris par la Seine en y lançant des bateaux incendiaires). Le 19 septembre 1870, Chenot, l’ingénieur en chef du canal de Bourgogne, donne l’ordre de vidanger plusieurs biefs du canal, de faire disparaître les vannages et de miner plusieurs écluses (celles sises à proximité de la maison de service des ingénieurs ordinaires). Le 16 novembre 1870, à 7 h du matin, l’ingénieur ordinaire Étienne, sur les ordres du général commandant l’Yonne, fait sauter l’avant de l’écluse 93 versant Yonne du canal de Bourgogne. Le 18 novembre, à la nouvelle de troupes prussiennes à Saint-Florentin, les bajoyers de l’écluse 112 du versant Yonne sautent à leur tour.

Philippe Ménager, Les canaux bourguignons , op. cit.