LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1867 ● Décès du bienheureux frère Scubilion

Né le 21 mars 1797 à Annay-la-Côte (Yonne), Jean-Bernard Rousseau entre chez les frères des écoles chrétiennes et y reçoit le nom de frère Scubilion. Après ses d’études, il prononce ses vœux perpétuels en 1827.

En 1833 il est envoyé à La Réunion. Pendant une dizaine d’années, il se consacre à l’éducation des enfants pauvres et s’engage avec courage dans un combat contre l’esclavage. Son abolition sur l’île en 1848 n’interrompt pas ses efforts pour la défense et l’émancipation des Noirs. Frère Scubilion devient une figure très respectée et aimée.

On l’appelle à Madagascar pour y ouvrir une école (1866). Il meurt dès son retour à La Réunion, à Sainte-Marie le 13 avril 1867. Une foule considérable prend part à ses funérailles. Il est aussitôt vénéré comme un saint. Un sarcophage de marbre accueille sa dépouille. On s’arrache ses reliques. Ne fait-il pas des miracles ? Un procès en béatification est ordonné en 1902 ; il n’aboutira pas. En revanche, le procès relancé par Mgr Gilbert Aubry, évêque de La Réunion aboutit le 2 mai 1989 quand Jean-Paul II en visite sur l’île le proclame bienheureux (béatification, étape préalable à la canonisation).

Le frère Scubilion est l’objet d’une intense ferveur populaire à La Réunion : ses images pieuses se trouvent dans nombre de maisons, les hôpitaux et même dans les taxis…

André Fermet, Jean-Bernard Rousseau : frère Scubilion, Desclée de Brouwer, 1985, 264 p.