LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1918 ● Décès de Victor Focillon, peintre – graveur

Victor-Louis Focillon naît à Dijon le 21 septembre 1849 de Joseph Focillon, meunier, et de Marguerite Dautré. Dès l’enfance le garçon montre un grand intérêt pour le dessin. Il entre, bénéficiant d’une dispense d’âge, à l’École des beaux-arts de sa ville et suit des cours de dessin auprès de Pierre-Alexandre Jeanniot. En 1869, il quitte Dijon pour Paris et entre dans une maison de commerce comme comptable, où il restera 20 ans. Puis vient la guerre et le siège de Paris. Il est officier de la garde nationale dans les services auxiliaires. Pendant la Commune, il retrouve sa famille à Dijon où il épouse, le 24 novembre 1879 Anne-Henriette Mongeot. De ce mariage naît, à Dijon, le 6 septembre 1881, un fils Henri.

Victor Focillon se remet au dessin et se lance dans l’eau-forte. Il présente pour la première fois au Salon de 1876 Un Village près de Bonnières, d’après Charles-François Daubigny. Il choisit de graver des œuvres de François Millet, Camille Corot et Pierre Puvis de Chavannes qu’il admire. Il expose à l’Exposition Universelle de 1900 ; la médaille d’or lui est attribuée. Au Salon des Artistes français de 1906, il présente une grande eau-forte Hommage à Eugène Delacroix, commande de l’État, d’après Fantin-Latour, pour laquelle il reçoit la médaille d’honneur. Il est fait, en même temps, chevalier de la Légion d’honneur. Président de la Société des Aquafortistes français en 1902, Victor Focillon réalise de nombreuses œuvres dessinées, peintes ou gravées : vues des quartiers et rues de Dijon, aujourd’hui disparues : Les Tanneries à Dijon ou paysages de Flavigny.

Il décède d’une congestion cérébrale le 6 décembre 1918, à l’âge de 69 ans. Son fils Henri, historien et critique d’art, auteur de La Vie des Formes, a hérité de son père sa passion pour la gravure, dont il appris la technique dans l’atelier paternel.

Monique Geiger, Victor et Henri Focillon, cat. d'exposition Musée de Dijon, 1955, 40 p. ; - Henri Chabeuf, « V. L. Focillon (1849-1918) », La Revue de Bourgogne, 1918-1919, p. 346-354 et p. 426-432.