LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1820 ● Décès de Louis Perrin, comte de Précy, défenseur de Lyon

Né à Anzy-le-Duc le 14 janvier 1742, Louis François est le fils de François Perrin, seigneur de Précy (une seigneurie bourguignonne acquise par la famille au XVIe siècle alors qu’elle fuit le Dauphinois), receveur des impositions royales pour le Brionnais, et de Marguerite Marques de Farges. Incorporé au régiment de Picardie dès ses 13 ans, il participe aux campagnes d’Allemagne puis de Corse ; est ensuite officier dans les chasseurs et forme en 1780 le régiment des chasseurs des Vosges. En 1791, il constitue avec le duc de Cossé-Brissac la garde à pied du roi, dont il devient le commandant. Cette dernière s’illustre lors de la prise des Tuileries le 10 août 1792. Perrin de Précy en réchappe et retourne dans le Brionnais. C’est là que sont venus le chercher, le 9 juillet 1793, des représentants de la Commission populaire républicaine de salut public du département de Rhône-et-Loire pour qu’il devienne le général en chef de leur armée, créée pour résister à l’oppression jacobine. Dès le 11 juillet 1793, il organise la défense de Lyon. Ce mouvement fédéraliste prend, sous sa bannière, une ampleur inconnue, cependant que la Convention envoie Kellermann pour mater ce mouvement dissident. Le siège dure 62 jours. Parvenu à fuir Lyon en compagnie d’une centaine d’hommes, il demeure quinze mois dans la clandestinité puis passe en Suisse en janvier 1795. En juin 1795, il entre au service de Louis XVIII et entreprend différentes manœuvres politiques et militaires lui valant d’être arrêté en 1801. Libéré 18 mois plus tard, le voilà fuyant, d’une cour palatine allemande l’autre, la progression des armées impériales. En 1810, il obtient le droit de séjourner, en résidence surveillée, à Dijon puis à Marcigny. Lors de la Restauration, Louis XVIII l’élève au rang de commandeur de l’ordre de Saint-Louis et le désigne commandant en chef de la garde nationale de Lyon. Rendu à la vie civile lors de la seconde Restauration, il regagne Marcigny où il meurt le 25 août 1820. Son corps fut transporté en 1821 au monument érigé aux Brotteaux (Lyon) en mémoire des victimes du siège.