Né à Buncey le 12 avril 1834, fils de Jacques, cordonnier, et d’Anne-Élisabeth Huguenin, Clément Frérot, élève au grand séminaire, fut ordonné prêtre le 29 mai 1858, quatre années après son frère aîné Jean-Baptiste, qui, alors curé de Ruffey-lès-Echirey, sera vicaire général du diocèse en 1890 puis évêque d’Angoulême en 1892. Après trois années de vicariat passées à Recey-sur-Ource, où il rédigea une biographie de l’un de ses prédécesseurs, l’abbé Jean-Étienne Magnier, « confesseur de la foi en 93 », Clément fut envoyé à Verrey-sous-Salmaise. Il fit reconstruire l’église de Charencey. Dès le début de la guerre, il souhaita porter aux soldats le secours de son ministère ; au presbytère, il accueillit entre autres les francs-tireurs béarnais. Le 17 janvier 1871, « après un engagement des Garibaldiens et de quelques francs-tireurs avec les Prussiens qui étaient au nombre de 400 ou 450, ces derniers entrèrent dans le village de Verrey comme des forcenés […] et commirent sur M. l’abbé Frérot […] le plus odieux attentat ». Le récit est donné dans l’acte des obsèques célébrées le 3 février suivant. Atteint d’une balle à la joue gauche, il reçut les soins du Dr Lamarche, son ami, puis fut emmené dans la maison de celui-ci « précédé par le drapeau de l’Internationale, soutenu ou plutôt porté par quelques-uns de ses paroissiens […], ces barbares soldats […] le frappant à coups de crosses et à coups de poings dans le dos ». Son état aggravé des suites d’un érésipèle, il mourut le 1er février dans les bras de son frère aîné. – MCB
Registre des actes religieux de l’église de Verrey-sous-Salmaise pour les années 1870 et 1871 », Archives diocésaines de Dijon ; – « Nécrologie : M. l’abbé Cl. Frérot », Chronique religieuse de Dijon, n° 11, 11 févr. 1871, p. 164-167 ; – Gustave Didier, « L’abbé Clément-Maurice Frérot, curé de Verrey-sous-Salmaise », La Semaine religieuse de Dijon, n° 43, 22 oct. 1892, p. 680-683.