LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1868 ● Décès de Jules Mercier, violoniste

Né le 23 avril 1819 rue des Etioux à Dijon, Claude dit Jules Mercier y décède le 15 mars 1868. La rue des Etioux porte son nom depuis 1885. Formé au Conservatoire de Paris, le jeune Mercier doit rapidement abandonner tout espoir d’une active carrière nationale en raison d’une santé délicate. Il devient la personnalité incontournable de la vie musicale dijonnaise à partir de 1840 et acquiert une très belle notoriété en tant que premier violon de l’orchestre du théâtre municipal. Directeur de la Société chorale et de la Société philarmonique, il est l’initiateur en 1860, avec son ami Charles Poisot, d’une pétition nationale pour l’édification d’une statue en hommage à un compositeur, alors tombé dans l’oubli, Jean-Philippe Rameau. Si Mercier se présente en 1857 comme compositeur de musique lors de son discours de réception à l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon dans la classe des beaux-arts, la postérité retiendra plutôt la vivacité de ses interprétations. « Il a popularisé la musique des grands maîtres », affirme-t-on dans la nécrologie parue dans le Ménestrel le 15 mars 1868. Ses obsèques sont célébrées de façon grandiose en la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon.

« Discours de réception à l’Académie de Dijon de Jules Mercier », L’Union bourguignonne, 4 janv. 1858.