LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1769 ● Décès de Jean-Pierre Chardenon, chimiste

Jean-Pierre Chardenon est né à Dijon le 22 juillet 1714, fils de Guillaume Chardenon et Marguerite Canquoin. Après des études à Paris, il revient à Dijon où il exerce la médecine. Rapidement il est associé à l’Académie de Dijon puis il devient pensionnaire en 1747. Peu de publications de son vivant car ses recherches paraîtront à titre posthume dans les Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, 1 -1769 et 2 – 1774, notamment (notés M. Acad par la suite). Ses premiers travaux consistent à trouver des liens entre la chimie et la médecine par exemple comment se forme la graisse animale et il se penchera sur les huiles (M. Acad 2). Un mémoire sur la calcination sera publié en 1769 sous le titre « Mémoire sur l’augmentation de poids des matières calcinées » (M. Acad 1). Dans ce texte il pense que le seul changement intervenu lors de la calcination a été la perte de « phlogistique » qui alors a un poids négatif. Cette hypothèse n’aura plus cours avec les travaux de Lavoisier et de Guyton. Chardenon a aussi publié « Éloge de Mr. [Jean-Baptiste] Fromageot [1724–1753] » (M. Acad. 1, Fromageot a été l’un des premiers membres de l’Académie et était avocat) ; « Usage des énervations des muscles droits du bas-ventre » (M. Acad. 1) et « Sur les noyés » (M. Acad. 2).

Smeaton dans son article « Chardenon », Dictionary of scientific Biography  indique que les Archives de l’Académie de Dijon contiennent une correspondance concernant la théorie de la calcination de Chardenon, le manuscrit complet du texte « Sur les huiles », un texte non publié « Analise d’une résidence trouvée dans un vase qui contenoit de l’eau de neige évaporée à l’air libre », des résumés de deux articles non publiés « Réflexions sur les poisons et particulièrement sur le sublimé corrosif » Registre de l’Académie (26 juin  1761).

Et un « Essai sur les embarras du canal intestinal, et sur les moyens de les détruire ou d’en éloigner les funestes effects » (Registre de l’Académie, 10 août 1764).

Chardenon mourut à Dijon le 16 mars 1769. Ses travaux sur le phlogistique intéressèrent beaucoup les savants à l’époque. Ils furent bien oubliés par la suite mais Smeaton raviva la mémoire du savant dijonnais.