LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1967 ● Décès de Jean Larcena, écrivain et poète

Jean Larcena né à Sens le 10 mars 1901 est issu d’une famille de notables, qui compte nombre de médecins et d’artistes dont le peintre et céramiste jovinien Dominique Grenet. Il fréquente le lycée de Sens, où il manifeste déjà ses talents de poète et, marqué par la Grande Guerre, écrit à seize ans son premier recueil de poésies qu’il publie en 1919 sous le titre De l’Arrière. Après ses études à la Sorbonne et une licence de lettres, il entre à l’École des Chartes. Il fréquente dès 1922 les cercles littéraires et poétiques où il rencontre celle qui deviendra son épouse en 1926, Suzanne de Ribier, avec qui il aura cinq enfants. Elle est la fille d’Eugène de Ribier, proviseur de lycée, directeur de la Revue des Poètes et fondateur de la Veillée d’Auvergne, et qui était très lié avec Jean Richepin et Fernand Lame dont il a édité les deux ouvrages (cf. Célébrations de Bourgogne 2012 p.96).

Larcena fera une carrière de fonctionnaire dans différents ministères. Parallèlement, il devient critique littéraire dans des revues françaises et belges. D’abord rédacteur en chef de Livres et revues, il est de 1929 à 1939, l’un des principaux collaborateurs de René Julliard, son ami aux Éditions Sequana. Passionné aussi par la peinture, il exécute plusieurs centaines d’aquarelles à Paris, dans l’Yonne, au bord de l’océan, dans toute l’Europe et dans le Cantal, où il séjourne chaque année près de Riom-ès-Montagnes d’où son épouse était originaire

Écrivain et poète reconnu, l’inspiration catholique est très présente tout au long de son œuvre (plus de 25 ouvrages, majoritairement publiés à compte d’auteur souvent limités à 200 exemplaires). En plus de ses poèmes Jean Larcena a écrit des essais et des pièces de théâtre dont certaines furent mises en scène et jouées dans le cercle de la bourgeoisie sénonaise. Il écrivit une biographie de Saint-Louis et aussi Les yeux qui ont souri : sainte Alpais, la lépreuse de Dieu. (cf. Célébrations de Bourgogne, 2011, p. 37).

Jean Larcena vécut à Paris jusqu’à sa mort, le 29 janvier 1967. Il est enterré à Sens, ville qui est souvent présente dans son œuvre. Une rue porte son nom, près du Parc du Moulin à Tan.

Des expositions de ses aquarelles et de ses poèmes ont été organisées dans le Cantal et dans l’Yonne à l’initiative de ses enfants. Réalisé en 2013, un musée expose en permanence ses œuvres littéraires et artistiques à Saint-Aubin-Châteauneuf où il séjournait régulièrement et souhaitait vivre sa retraite, mais il mourut quelques semaines avant.

Dominique Larcena, Je me souviens de mon père, le poète Jean Larcena (1901-1967) : biographie et bibliographie, Aurillac, Gerbert, 2007, 63 p.