LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1866 ● Décès de Jean-Baptiste DESCHAMPS, pharmacien

Jean-Baptiste Deschamps est né à Avallon le 16 mars 1804. Son père Victor-Joseph Deschamps d’abord pharmacien militaire aux armées de Sambre-et-Meuse avait acheté la pharmacie Boyer d’Avallon en 1799. Jean-Baptiste fait ses études au Collège d’Avallon et y rencontre celui qui sera son ami Apollinaire Bouchardat (1806-1886) (Voir Chimistes en Bourgogne). Deschamps part ensuite à Paris faire ses études de pharmacie et en 1830, il obtient son diplôme de pharmacien de l’École supérieure de Paris. Il succède à son père. L’année suivante il épouse la fille d’un avoué d’Avallon Adélaïde Guiard. Très curieux, Deschamps se plait non seulement à des recherches géologiques sur les fossiles (sa collection fut offerte au Musée d’Avallon), mais aussi à des recherches plus tournées vers les sciences pharmaceutiques. Deschamps souhaite se rapprocher de Paris. Il vend sa pharmacie en 1843 et devient pharmacien de la « Maison impériale de Charenton ». Il peut plus facilement faire partager ses nombreuses connaissances et ses recherches dans différents ouvrages et publications. Il écrit par exemple dans le Journal de Chimie médicale, le Journal de Pharmacie et de chimie, le Bulletin de Thérapeutique etc. Déjà, dès 1828, il avait fait une première publication dans le Journal de Chimie médicale  sur « Des formules pour employer le chlorure de chaux ». Son article « De la présure » paru en 1840 dans le Journal de Pharmacie et Sciences accessoires a été signalé par Jean-Émile Courtois en 1986 dans la Revue d’histoire de la pharmacie où ce dernier montrait que Deschamps avait été l’un des premiers à indiquer les propriétés enzymatiques de la présure. L’abbé Parat indique aussi les divers ouvrages écrits par Deschamps. Nous avons retrouvé aussi une publication de 24 pages qui pourrait être d’actualité : Du chauffage et de la ventilation des édifices (1853, in-8º). Son ouvrage le plus répandu est son Compendium de Pharmacie pratique, avec une introduction de Bouchardat, 1 volume in 8° de 1134 pages paru à titre posthume en 1868 chez Germer-Baillière fils. En effet, en 1866 s’étant fait donner un congé de deux mois, il était revenu à Avallon où il mourut le 14 juin 1866. Son fils Joseph Deschamps écrivit dans des notes signalées par l’abbé Parat : « Il chercha toujours le vrai et le mieux. Il aurait eu le droit de prendre pour devise ces deux mots : science et conscience ».

Alexandre Parat, « Un pharmacien avallonnais, Jean-Baptiste Deschamps », Bulletin de la Société d’études d’Avallon, 1910, p. 50-67.