Jean-Félicissime Adry est né à Vincelottes (Yonne) près d’Auxerre en 1749. Ancien élève du prestigieux collège oratorien de Juilly (il écrira une Notice sur cet établissement, 2e éd. 1816), il est reçu confrère dans la congrégation de l’Oratoire. Après avoir enseigné la rhétorique au collège de Troyes, dont il est aussi le préfet, il devient bibliothécaire de la maison Saint-Honoré de Paris où il peut déployer ses talents.
À la Révolution, la suppression de sa congrégation entraîne sa retraite précoce ; il mène alors une vie studieuse dans son cabinet rempli de livres rares et curieux. Auteur de contributions remarquées au Magasin encyclopédique (ainsi sa « Notice sur la famille des imprimeurs des Elzévirs », résumé d’une recherche restée inédite), il est nommé membre de la Commission d’examen des livres et obtient une pension. Citons parmi ses éditions d’ouvrages anciens et modernes avec ajout de préfaces et de notes, Pline, Quintilien, le Télémaque de Fénelon, la Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, les Fables de La Fontaine dont il dresse aussi un Vocabulaire. Il a également rédigé quelques biographies et un Dictionnaire des jeux de l’enfance et de la jeunesse chez tous les peuples (1807). Enfin, son Catalogue des ouvrages que l’on doit lire pour étudier la religion et éclairer les difficultés de la Bible et de la théologie a été repris dans le fameux Dictionnaire de bibliographie et de bibliologie (supplément) de Pierre-Gustave Brunet, Migne, 1866. Il meurt à Paris le 20 mars 1818.
Louis-Gabriel Michaud, « Jean-Félicissime Adry », Biographie universelle ancienne et moderne…, 2e éd. Paris, 1843-1865.