LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1865 ● Décès de François Protheau, sculpteur

François Protheau est né le 30 juillet 1823 à Fontaines (Saône-et-Loire), fils de Charles, cultivateur et de Nicole Rougeot. Son frère ainé est tailleur de pierres. De famille très modeste, il entre à l’École de sculpture en 1845 puis il est admis à l’École des beaux-arts de Paris en 1849, élève de Bonnassieux, Grand Prix de Rome en 1836. Il est déclaré hors concours l’année suivante mais cependant, il est encouragé par le Conseil Général de Saône-et-Loire et il reçoit 500 francs. En 1852, il présente une Moissonneuse (statuette plâtre) au Salon de Paris. En 1855, Andromaque pleurant sur le sort de son fils (Musée Denon) sera considérée comme l’une de ses meilleures créations et a été présentée à l’exposition universelle de Paris. L’année suivante, il réalise pour l’église Saint-Just de Fontaines les quatre statues qui ornent les autels latéraux sculptés par Antoine Chauche. (Statues de Notre Dame, saint Just, saint Nicolas, saint Hilaire). Il expose régulièrement et sculpte à la demande de l’impératrice Eugénie et de Napoléon III : ainsi son Hébé, pour le château de Fontainebleau (Salon de 1865 puis exposition centennale de l’Art français en 1900) et sa dernière œuvre, L’Innocence et l’Amour (Musée de Saint-Malo, disparue ou détruite), achevée par Eugène Guillaume (Salon de 1867). Il se plaisait à traiter des scènes simples et idylliques : Récolte (bas-relief en plâtre, commande de la Ville de Chalon-sur-Saône pour une halle aux grains, maintenant au Musée Denon), l’Oracle des champs ; ou des allégories rappelant, l’antique : L’Automne, Le Printemps, Fleur de jeunesse, Harmonie, ldylle… En 1865, la municipalité de Tournus choisit son projet pour la statue de Greuze mais il décède le 9 septembre 1865.

Récemment l’opération  « Adoptez une Statue au domaine national de Saint-Cloud » a obtenu le financement pour la restauration de son Bacchus (1865). Fidèle à la plus ancienne tradition antique, Protheau a choisi de représenter le dieu en adolescent, tenant dans la main gauche son attribut principal, le thyrse, orné d’une vigne et surmonté d’une pomme de pin, et dans la droite, une corne à boire.- MP