Né à Ruffec en Charente, Claude Ibry fait étape, lors de son Tour de France, chez Jean-Baptiste Chenu, chaudronnier à Saint-Laurent près de Chalon-sur-Saône ; celui-ci décédé, en 1771, il épouse sa veuve, qui meurt en 1775 ; il se remarie avec Claudine Grille, âgée de 16 ans, avec laquelle il aura 9 garçons et 6 filles. La famille est installée dans le quartier Saint-Vincent de Chalon. Le 7 décembre 1788, Claude prend part à l’assemblée des habitants pour la corporation des marchands chaudronniers, poêliers et fondeurs ; le 10 mars 1789, il est l’un des douze représentants de la ville pour élire les députés aux états généraux. Élu suppléant lors des élections municipales en février 1790, il entre au conseil à la suite d’une démission ; réélu en novembre, au bénéfice de l’âge, il est nommé adjoint des officiers de judicature dans les affaires criminelles. En 1791-1793, il est assesseur du juge de paix. En novembre 1793, il est chargé d’inventorier les objets de culte des églises. Ayant renoncé à ses charges municipales, il siège encore au tribunal criminel du département mais cesse ses fonctions à la suite de l’affaire Colmont (exécuté après que Bernard de Saintes eut cassé le jugement). Déclaré « mauvais citoyen », fauteur de troubles, il est assigné à résidence à son domicile. Il meurt le 17 octobre 1821. – MCB

Henri Huet, « Claude Ibry, sans-culotte chalonnais », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Chalon-sur-Saône, t. 59, 1990, p. 49-59, ill.